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Appels aux changements

17 novembre 2011

Le débat autour de la violence de l'extrême de droite fait de nouveau la Une de la presse allemande aujourd'hui. Mais il est aussi question de politique italienne et de la Syrie.

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Manifestation contre l'extrême droite dans le nord de l'Allemagne : "je pense donc je ne suis pas un nazi"Image : dapd

Hommage aux victimes : die tagezseitung publie en Une les portraits des dix personnes tuées par le groupe néonazi, de peur qu'elles ne tombent dans l'oubli. Des portraits en noir et blanc pour rappeler qu'au-delà des multiples débats, prises de position et autres polémiques autour de l'extrême-droite, il y a dix morts dont neuf étrangers. Pour le quotidien, c'est le moment pour Angela Merkel de montrer qu'elle sait ce que signifie le mot "intégration". Par un geste symbolique, en faisant part de sa tristesse, la chancelière allemande pourrait clairement faire comprendre que lorsqu'une minorité est agressée, c'est toute notre communauté qui l'est. Trop de gens dans ce pays n'ont pas encore intégré cette réalité et plus qu'une nouvelle loi, c'est un changement de mentalité qui est nécessaire.

PK Mario Monti designierter italienischer Regierungschef
Mario Monti, un technocrate pour sauver l'Italie et l'EuroImage : dapd

Die Welt se penche pour sa part sur le nouveau gouvernement en Italie et sur son technocrate de Premier ministre. Mario Monti au pouvoir, c'est un peu comme un médicament que l'on ingurgite parce qu'il promet de soulager les douleurs au moins provisoirement. Pour le journal, dès que le pire sera passé, que les marchés se seront calmés et que les chiffres ne seront plus dans le rouge, tout redeviendra pourtant comme avant. La Frankfurter Allgemeine Zeitung tire, elle, un parallèle entre Rome et Athènes puisque la Grèce a, elle aussi, choisi de placer un ancien haut fonctionnaire européen à sa tête. Mario Monti et Lucas Papademos, sous prétexte qu'ils n'appartiennent à aucun parti et qu'ils sont indépendants, sont vus par l'opinion publique comme des technocrates qui doivent relancer la machine. Il est cependant intéressant de noter que cette même opinion publique ne fait plus confiance aux partis politiques pour accomplir cette tâche. C'est un bien curieux bouleversement dans l'Histoire des démocraties européennes.

Un mot pour finir sur la Syrie, qui fait la Une de la Süddeutsche Zeitung. Pessimiste, le journal estime que même si le président Bachar al-Assad quitte le pouvoir, le pire est à craindre. Son départ créerait un vide dans lequel une haine accumulée pendant huit mois aurait tôt fait de se déverser. Même si le chef de l'Etat emmenait avec lui tous ces satrapes, pourrait-on éviter une guerre fratricide ? s'interroge le quotidien. Le monde a pendant longtemps considéré la Syrie comme une tragédie lointaine. Il n'a pas voulu s'en mêler de trop près. Résultat : l'influence de l'extérieur sur Damas diminue tandis que le risque de voir tout cela très mal finir augmente, lui, de jour en jour.

Auteur : Konstanze von Kotze
Edition : Sébastien Martineau