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Assad met en garde contre « la fin de la Syrie »

Laure Wallois18 avril 2013

Le président syrien Bachar al-Assad a de nouveau accusé les rebelles de terrorisme et fustigé les puissances occidentales dans un discours télévisé qui n'a pas laissé de marbre la communauté internationale.

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Discours du président syrien sur une chaîne officielle syrienne
Discours du président syrien sur une chaîne officielle syrienneImage : Reuters

Bachar al-Assad n'a pas choisi par hasard la date de sa nouvelle apparition publique. Il s'est exprimé mercredi, le jour de la fête de l'indépendance syrienne.

Dans son allocution, le chef de Damas a de nouveau voulu montrer qu'il ne lâcherait rien. Il a d'abord répondu à tous ceux qui réclament son départ en expliquant qu'il ne partirait que si le peuple le décide. Ce qui veut donc dire qu'il pourrait se représenter à la prochaine élection présidentielle, prévue en 2014.

Il a ensuite refusé tout dialogue avec l'opposition puisque pour lui, la rébellion en Syrie est « dominée par al-Qaida ». Il a donc mis en garde les Occidentaux qui soutiennent cette rébellion.

Syrian refugees go about their daily lives during a visit by Babatunde Osotimehin (not pictured), Executive Director of the United Nations Population Fund (UNFPA), at the Zaatari refugee camp in the Jordanian city of Mafraq, near the border with Syria April 15, 2013. Osotimehin visited the Zaatari refugee camp in Jordan on Monday to underscore the urgent needs of women and youths affected by the conflict in Syria. REUTERS/Muhammad Hamed (JORDAN - Tags: CIVIL UNREST POLITICS SOCIETY CONFLICT)
Des réfugiés syriens en JordanieImage : Reuters

Réactions occidentales

Une attaque à laquelle les Occidentaux sont habitués. Néanmoins le secrétaire américain à la défense Chuck Hagel a déclaré que les Etats-Unis renforceraient leurs troupes en Jordanie. Dans son discours, Bachar al-Assad a accusé ce pays d'aider des rebelles à entrer en territoire syrien et mis en garde contre un probable débordement du conflit vers les frontières jordaniennes. Il devrait donc bientôt y avoir plus de 200 soldats américains en Jordanie.

L'Union Européenne pourrait, elle aussi, intervenir davantage dans la crise syrienne. Selon des sources diplomatiques, Bruxelles pourrait lever son embargo pétrolier à l'encontre de la Syrie et en particulier des régions contrôlées par les rebelles. Cette décision serait un soutien important de l'UE à la rébellion syrienne, d'autant que depuis novembre, l'Armée syrienne Libre a pris le contrôle du plus grand champ pétrolifère du pays. Cela pourrait relancer les exportations de pétrole syrien, sous embargo depuis fin 2011 et constituer une source de revenus non négligeable pour l'opposition.