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Assassinat de Benazir Bhutto, résultats de l'enquête

16 avril 2010

Le rapport de l'ONU sur l'assassinat de Benazir Bhutto affirme que la police pakistanaise a volontairement fait échouer l'enquête sur l'assassinat en 2007 de l'ancienne Premier ministre pakistanaise.

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Image : AP

Le rapport est accablant. Et les médias pakistanais ne se sont pas privés de montrer du doigt ce matin celui que tout le monde accuse : le président-général Musharaf, le dictateur qui a l'époque de l'assassinat, il y a trois ans, dirigeait le pays. Il est accusé non pas d'avoir commandité le meurtre, mais d'avoir négligé la sécurité de Benazir Bhutto.

Pakistan Banazir Bhutto
L'ancienne Premier ministre Benazir Bhutto a été assassinée le 27 décembre 2007Image : Abdul Sabooh

Revenue d'exil quelques semaines avant sa mort pour se présenter aux élections, l'ancienne Premier ministre était l'un des détracteurs les plus virulents du président Musharaf.

Le Pakistan n'a pas assez protégé Benazir Bhutto

Les enquêteurs de l'ONU soulignent en réalité que la mort de Benazir Bhutto, BB comme l'appellent les Pakistanais, aurait pu être évité, avec des mesures de sécurité adéquates. Seulement voilà, l'homme à l'époque en charge de la sécurité de la candidate est aujourd'hui ministre de l'Intérieur, de quoi embarrasser l'actuel gouvernement. Ainsi que le président pakistanais, Azif ali Zardari, le veuf de Benazir Bhutto.

Gedenkveranstaltungen für Benazir Bhutto
Cérémonie du souvenir, le 27 décembre 2008 au PakistanImage : picture-alliance/ dpa

Pour ne rien arranger, le rapport de l'ONU rappelle que très rapidement après l'assassinat, le lieu du crime a été complètement nettoyé, empêchant toute enquête sérieuse. Sans compter par la suite l'omniprésence des services de renseignement pakistanais, dont l'ombre aurait visiblement empêché la police criminelle de mener à bien son travail.

Les autorités pakistanaises ont gêné l'enquête

Les enquêteurs de l'ONU n'avaient pas pour objectif de trouver un coupable à l'assassinat de Benazir Bhutto. Mais leur rapport prouve que, trois ans après les faits, il sera désormais impossible de connaître avec certitude l'identité de celui ou ceux qui avaient commandité la mort de l'ancienne Premier ministre. Le mystère reste donc entier.

Auteur : François Cardona
Edition : Carine Debrabandère