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Attention ! les sièges du pouvoir sont éjectables

18 février 2011

A la Une des journaux, l'affaire de plagiat autour du ministre de la Défense Karl-Theodor zu Guttenberg et la situation dans les pays arabes.

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"Le baron du copié-collé"Image : dapd

« Guttenberg le terrestre » titre la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Copier purement et simplement un article de journal pour en faire les deux premiers paragraphes de la préface de sa thèse, soit la partie par excellence où l'auteur expose l'intérêt de ses recherches, c'est quand même très gros, note le journal. Et encore, c'est sans parler des dizaines de pages que le ministre a apparement directement empruntées à diverses publications sans crédit. Jusqu'ici, aucune des explications fournies par Karl-Theodor zu Guttenberg ne sont satisfaisantes. S'il ne trouve pas rapidement une parade crédible ou au moins élégante contre ces accusations de plagiat, sa carrière politique au plan national va se retrouver pour la première fois engagée dans une guerre de tranchées.

Pour la Süddeutsche Zeitung - le quotidien qui a dévoilé l'affaire - il n'y a pas l'ombre d'un doute : le ministre de la Défense est un plagiaire même s'il a probablement écrit la plus grande partie de sa thèse lui-même. Ce n'est pas tant son poste qui est en jeu mais bien sa popularité en tant qu'individu honnête, travailleur et consciencieux, estime le journal. Si Guttenberg est si intelligent et si moral que certains le disent et que beaucoup l'espèrent, alors qu'il présente clairement ses excuses aux personnes qu'il a plagiées. S'il continue en revanche de penser qu'il ne s'agit que de quelques notes de bas de page mal insérées alors il met en danger ce sur quoi il fonde essentiellement son existence, à savoir sa réputation. Pour le moment, il a seulement dit qu'il renonçait temporairement à son titre de docteur.

Unruhen in Bahrain König King Hamad bin Isa Al Khalifa
Le roi du Bahreïn, Hamad ben Issa al-KhalifaImage : AP

Die Tageszeitung se penche, elle, sur les raisons de la révolte du monde arabe. Une révolte qui ne connaît désormais plus de limites. Tunisie, Egypte, Jordanie, Yemen et maintenant Libye et Bahreïn... Les populations de ces pays luttent toutes pour la liberté, la dignité et les droits de l'Homme. Cependant, dans chacun de ces Etats, il existe un conflit particulier qui motive un potentiel révolutionnaire spécifique. Ainsi en Libye, on cherchera la raison de la révolte dans l'allure excentrique du clown Kadhafi qui musèle son peuple avec un mélange de suffisance brutale et de répression archaïque. Au Bahreïn, c'est plutôt le cocktaïl social et religieux explosif qui a déclenché le mécontentement. Les types de répression dans le monde arabe sont nombeuses. Elles divergent sur le plan politique, économique et religieux. En conséquence, la forme et le contenu, le moment et la cause des révoltes sont à chaque fois différentes. Ce qui est sûr en revanche, c'est que plus aucun régime ne peut être certain que les "journées de la colère" passent sans laisser de traces.

Auteur : Konstanze von Kotze
Edition : Carine Debrabandère