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Au Burundi , la tension est toujours vive

Kossivi Tiassou13 juillet 2015

L'armée burundaise affirme avoir appréhendé quelque 170 rebelles présumés lors d'affrontements près de la frontière rwandaise, à une semaine d'une présidentielle à hauts risques.

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Luftbild von Bujumbura, Burundi
Vue aérienne de BujumburaImage : Reuters/T. Mukoya

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Dans la capitale Bujumbura, certains habitants préfèrent partir vers l'intérieur du pays.

Il est 15 heures à la gare du nord à Bujumbura. Une ambiance peu ordinaire y règne. Certains essaient de faire vite pour rentrer chez eux surtout ceux qui sont venus faire des courses au marché. On ne reste plus longtemps dehors à Bujumbura depuis le début de la crise. Pire encore, d'autres prennent le chemin des provinces à l'image de Sara…

Straße in Bujumbura, Burundi
Les gens ne s'attardent plus dans les rues de BujumburaImage : Getty Images/AFP PHOTO/C.de Souza

" Je vais à l'intérieur du pays. Là où nous vivons à Bujumbura, en entend toujours des coups de feu. Et j'ai des enfants encore petits. Moi-même qui suis âgée, la situation me terrifie énormément. On ne sait pas qui sont les auteurs parce que ça se fait la nuit. Autre chose : les gens sont arrêtés et accusés de détenir des armes, d'appartenir à tel ou tel autre groupe ou parti politique. Quand tu vois ton ami tué, ou tu entends des coups de feu au quotidien, et surtout en présence des enfants, c'est horrible. "

Tôt ce matin, deux corps sans vie ont été retrouvés dans un quartier de la capitale. L'insécurité y est grandissante. Ces violences touchent également l'intérieur du pays. Entre vendredi et dimanche derniers, 12 assaillants armés avaient été tués lors d'affrontements avec l'armée burundaise dans les provinces de Kayanza et Cibitoke. Des provinces situées dans le nord du pays. C'est pourquoi pour Domitien un juriste, les provinces aussi ne sont pas à l'abri de l'insécurité :

Militärputsch in Burundi
La police est toujours sur le "qui vive"Image : Reuters/G. Tomasevic

"On parle ici de quartiers qui seraient beaucoup plus touchés que d'autres. Moi, je ne le crois pas. C'est tout le pays qui est touché, dans beaucoup de communes, dans beaucoup de provinces où l'on a manifesté..."

Aujourd'hui tous les regards sont tournés vers le médiateur ougandais, Yoweri Museveni dont l'arrivée est annoncée pour mardi à Bujumbura. En attendant, les minis bus en direction des provinces font le plein. Kossivi Tiassou, à Bujumbura pour la Deutsche Welle.