Au cœur du mal

SS, Gestapo - la police secrète - et Office centrale de la sécurité du Reich : trois piliers du régime supervisés par Heinrich Himmler. Trois organisations complexes, mouvantes, qui se sont disputées les faveurs d'Adolph Hitler, qui se sont livrées des guerres de pouvoir, mais qui ont surtout été les instruments les plus efficaces et les plus meurtriers de la terreur nazie. Leurs bureaux étaient regroupées dans deux rues situées en plein cœur de Berlin : la Wilhelmstraße et la Prinz-Albert-Straße.

Après la guerre, cette zone sinistre est délaissée avant de devenir un terrain vague. Ce n'est qu'en 1987 que des citoyens engagés redécouvrent l'endroit et décident d'en faire un lieu de mémoire. 1987, l'année de naissance de la Topographie de la Terreur, un centre de documentation qui fête cette semaine ses 25 ans d'existence. Le reportage de notre correspondante à Berlin Audrey Parmentier.

Manifestation anti-nucléaire à Berlin en mai 2011

Sortir du nucléaire

L'accident de Fukushima en mars 2011, au Japon, a beaucoup choqué et a poussé des milliers d'Allemands à descendre dans les rues pour protester contre la présence de réacteurs nucléaires dans leur pays. Quelques manifestations plus tard, le 30 juin 2011, les députés allemands entérinent la sortie du nucléaire. Pratiquement tous les partis politiques soutiennent la chancelière conservatrice Angela Merkel. Huit centrales atomiques sont immédiatement mises à l'arrêt. Les neuf qui restent doivent arrêter de fonctionner d'ici 2022.

Si le gouvernement conservateur d'Angela Merkel a réussi aussi rapidement à faire le grand pas politique, c'est d'une part parce que les premiers jalons de ce tournant énergétique ont éte posés par l'équipe précédente, il y a une décennie déjà. Et d'autre part, parce que la société civile a fait pression sur la politique pour que les choses changent.