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Au Gabon, la répression dans les rues se poursuit

Audrey Parmentier5 septembre 2016

La situation reste tendue. Dans les rues, les violences continuent. Marc Ona, coordinateur de la coalition "Tournons la page Gabon", a tenu un point de presse concernant les victimes de la répression.

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Gabun Libreville Polizeikontrolle
Les contrôles de police sont fréquents à LibrevilleImage : Getty Images/AFP/M. Longari

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Jean Ping, qui s'est autoproclamé président, a publié une tribune dans le New York Times. Le rival d'Ali Bongo demande aux Etats-Unis de faire comprendre au clan Bongo qu'ils n'accepteront pas une victoire volée. Il souhaite également que l'Union européenne accentue ses pressions pour que la commission électorale publie les résultats du scrutin bureau par bureau.

Le Conseil paix et sécurité de l'Union Africaine a de son côté lancé un appel au calme et a demandé à toutes les parties de faire usage des voies légales et constitutionnelles pour trouver une solution à la crise.

Dans les rues, les violences continuent. Marc Ona, coordinateur de la coalition "Tournons la page Gabon", a tenu un point de presse cet après-midi concernant les victimes de la répression.

"Suite à la contestation électorale après la proclamation des résultats qui donnaient Ali Bongo vainqueur alors qu'il n'était pas arrivé en tête de ce scrutin, il y a eu des manifestations et la répression s'en est suivie. Il y a beaucoup d'enfants qui ont disparu, il y a des parents qui sont à la recherche de leurs enfants, il y en a qui sont morts. Nous sommes en train de travailler avec les parents pour voir comment organiser la recherche. Et le cas qui nous préoccupe c'est celui de Bertrand Zibi qui est un activiste, un ancien député du parti au pouvoir qui a démissionné. Jusqu'à présent, on n'arrive pas à retrouver son corps. Et les informations qui nous parviennent ne sont pas bonnes."

Marc Ona parle d'un escadron de la mort qui circule dans les rues et tire à balles réelles. L'activiste précise également que le bilan des victimes annoncé par le gouvernement n'est pas exhaustif. Il cite les chiffres de 14 morts à Port-Gentil et deux morts à Oyem.