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Au Gabon, à J-5 des législatives, rien n'est prêt

Gérauds Wilfried Obangome
23 avril 2018

Reportées à plusieurs reprises, les élections législatives au Gabon doivent se tenir le 28 avril. A cinq jours du scrutin, rien ne semble prêt. Le gouvernement lui-même avoue qu’un report est très probable.

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Gabun Präsidentenwahl Libreville 27.08.2016
Image : Reuters/E. W. Obangome

'Le gouvernement entrave sciemment le processus des élections'(Guy Nzouba Ndama) - MP3-Stereo

Décembre 2016, c’est à cette date qu’auraient dû se tenir les élections législatives au Gabon. Renvoyées plusieurs fois, le 28 avril prochain est la dernière date à avoir été retenue par le gouvernement.

Une pespective électorale qui sembe s'eloigner

Mais à quelques jours du scrutin, rien ne se précise. "Se retrouver à deux semaines d’une élection législative sans savoir exactement, sans que les dispositions ne soient prises pour que cette élection se tienne dans les règles de l’art, c’est triste. Nous le déplorons tous", souligne Minault Zima Ebeyard le secrétaire exécutif de l’Union nationale, un parti de l’opposition gabonaise proche de Jean Ping.

Par ailleurs, le renouvellement annuel de la liste électorale, préalable à toute élection, n’a pas été fait. "Cet état de faits montre qu’en plus des manipulations éprouvées et dénoncées, le gouvernement entrave sciemment le processus des élections", affirme Guy Nzouba Ndama, l’ancien président de l’Assemblée nationale devenu opposant en 2016.

Le gouvernement affiche une position pragmatique

Le porte-parole du gouvernement, Alain Claude Bilie By Nzé, doute aussi du respect de la date du 28 avril, fixée pour l’organisation de l’élection. "Pour respecter les délais, les premières conditions étaient la révision de la constitution, voulue par la classe politique. Cette révision a pris du temps mais elle a eu lieu. Une fois actée, il a fallu réviser également tout le corpus électoral. Cette révision a eu lieu. Malheureusement, un certain nombre de textes ont fait l’objet d’une saisine de la Cour constitutionnelle par certains acteurs de l’opposition en vue de contester certaines dispositions. Cela retarde donc la mise en œuvre. Est-ce que dans quelques jours on aura levé toutes ces inquiétudes? J’ai bien peur que non", conclut Mr. Bilie By Ndzé.

A moins d'une semaine de l’élection législative, le Premier ministre n’a officiellement pas encore saisi la Cour constitutionnelle pour solliciter un nouveau renvoi.

De même, l’élection du président du Centre gabonais des élections (CGE) n’a toujours pas été organisée.

Il n’est donc décidément pas sûr que la date du 28 avril soit respectée pour l’organisation des élections législatives au Gabon.