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Douze morts à Kinshasa avant une mobilisation d'opposants

Saleh Mwanamilongo
7 août 2017

Selon la police de Kinshasa, 12 assaillants ont été tués et trois membres des forces de l'ordre grièvement blessés ce lundi. L'opposition a appelé à deux journées ville mortes, mardi et mercredi.

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Demokratische Republik Kongo Polizei
Image : Getty Images/AFP/M. Mulopwe

DR Kongo Kinshasa 19h - MP3-Stereo

Le calme est revenu à Kinshasa après la situation confuse qui a prévalu ce lundi dans plusieurs quartiers de la capitale congolaise. Selon la police, au moins 12 assaillants ont été tués et trois membres des forces de l'ordre grièvement blessés. Les forces de l'ordre attribuent cette attaque aux adeptes de Bundu Dia Mayala, une secte politico-religieuse dirigée par le député national Ne Mwanda Nsemi.

Armes à feu et machettes

Les communes de Ngaliema, Selembao, Makala, Ngiringiri situées au sud, et Matete et Ndjili situées à l'est de Kinshasa, ont été la cible ce lundi matin de l'incursion d'individus armés des machettes et armes à  feu. Le porte-parole de la police, le colonel Pierrot Mwanamputu a évoqué 12 assaillants tués à Kinshasa et a aussi annoncé l'interpellation de plusieurs assaillants sans donner plus de détails sur le nombre. Par ailleurs, des blessés ont été pris en charge malgré la grève des médecins. Daniel Miteleji, médecin de l'hôpital de la commune de Makala, a affirmé à une radio locale qu'ils ont reçu plusieurs policiers blessés. Parmi eux, cinq cas graves, dont un commandant et un major de la police, mais aucun décès n'a été enregistré du côté des forces de l'ordre.

Des heurts mortels à Matadi

Le calme est également revenu dans la province du Congo-Central, au sud-ouest de la RDC. Selon la police, les assaillants se sont dirigés jusqu'à la mairie de la ville côtière de Boma avant d'être dispersés, sans que ces incidents ne fassent de victimes. En revanche, à Matadi, chef-lieu de la province, deux assaillants ont étés tués et trois policiers grièvement blessés. 

Personne n'a revendiqué ces attaques qui interviennent à la veille de deux journées "ville morte" mardi et mercredi à l'appel de l'opposition. Ces journées - où les habitants sont invités à rester chez eux - font partie d'un programme d'action annoncé par le Rassemblement de l'opposition pour obtenir le départ du président Joseph Kabila.