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Tchad : la gouvernance du parti d'opposition FAR fait débat

Blaise Dariustone
2 janvier 2018

Certains reprochent au parti de l'opposant Ngarledjy Yorongar de manquer de démocratie. La FAR vient d'organiser son premier congrès en 25 ans.

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Tschad  Ngarlejy Yorongar
Image : Getty Images/AFP/M. Bureau

Au Tchad, le parti de l'opposant Ngarledjy Yorongar a terminé l'année en organisant son congrès ordinaire. Le tout premier en 25 ans d'existence pour ce parti qui milite pour la démocratie au Tchad. Ainsi beaucoup de Tchadiens se disent déçus par rapport au manque de démocratie au sein d'un grand parti d'opposition comme celui-ci. Beaucoup de Tchadiens ne comprennent pas qu'un si vieux parti historique ne puisse pas organiser un seul congrès pendant 25 ans. En réponse, l'opposant Ngarledjy Yorongar évoque le manque de moyens financiers de son parti.

"On a géré avec beaucoup de parcimonie, mais les militants n'ont jamais payé leur cotisation", assure-t-il. Il explique que les subventions allouées au parti récemment ont été gérées avec "beaucoup de parcimonie" et que c'est donc cette bonne utilisation des fonds qui a permis l'organisation de ce premier congrès. "Je ne suis pas un magicien, s'il n'y a pas de moyens, je ne peux pas les inventer", glisse Ngarledjy Yorongar.

Démissions successives

Depuis plus de six ans, le parti ne cesse d'enregistrer des démissions de ses cadres. C'est le cas, par exemple, du député Madtoingué Benelngar, exclu en 2011 du parti, selon lui, pour ses divergences de point de vue au sujet de ce comportement peu démocratique de son ancien leader. "La gouvernance d'un parti ne peut être tenue par le leader de la création jusqu'à sa mort. Il faut que ce comportement s'arrête", martèle-t-il. Un changement indispensable selon lui si le parti veut servir d'exemple et revendiquer l'alternance au niveau national."

Saleh Kebzabo  links Tschad mit Ngarlejy Yorongar
Saleh Kebzabo et Ngarlejy Yorongar en 2011 à N'djamenaImage : Getty Images/AFPG.Cogne

Parmi les cadres qui ont quitté la formation politique, on retrouve également Laoukein Kourayo Médard, ancien Maire de la ville de Moundou, arrivé troisième à la dernière présidentielle d'avril 2016 ou Ali Gabriel Golhor actuel porte-parole de la CPDC, la Coalition des partis politiques pour la défense de la constitution.

Toutefois, Ngarledjy Yorongar demeure aux yeux de l'opinion nationale et internationale l'un des opposants charismatiques qui n'a jamais fait allégeance à Idriss Deby Itno depuis son divorce avec celui-ci, après la chute de leur ancien mentor Hissein Habré. Il n'a jamais été ministre, contrairement à ses autres collègues de l'opposition.