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Avis de tempête

Jean-Michel Bos4 septembre 2009

La Conférence mondiale sur le climat réclame la mise en place d'un réseau mondial de collecte des informations. Celui-ci devrait permettre aux pays pauvres d'être mieux informés des catastrophes climatiques

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Le secrétaire général des Nations unies a appelé le monde à réagir face au réchauffement climatique
Le secrétaire général des Nations unies a appelé le monde à réagir face au réchauffement climatiqueImage : AP

A Genève, au dernier jour de la conférence, le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki Moon, n’y est pas allé par quatre chemins. De retour d’un voyage en Arctique, au large de la Norvège, où il a pu constater le rétrécissement de la couche de glace, celui-ci a lancé un avertissement solennel à la communauté internationale en disant que si rien n'était rapidement fait pour lutter contre le changement climatique, alors le monde courrait à la catastrophe. Avec cette déclaration, Ban Ki Moon s'est donc déjà placé dans la perspective de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique qui se tiendra en décembre à Copenhague. « Nous avons toujours le pied sur la pédale d'accélérateur et nous fonçons vers l'abîme », a martelé le secrétaire général Ban Ki Moon. « C'est pourquoi nous devons ralentir. Nous devons écouter les scientifiques. J'appelle donc pour cela à un Sommet sur le climat dans deux semaines à New York. J’essaye vraiment d’éveiller le sens de l’urgence. Nous devons agir maintenant. Les décisions que nous prendrons aujourd’hui seront moins coûteuses que celles que nous déciderons demain.»

700 millions d’euros

Organisée sous l'égide de l'Organisation mondiale de la météorologie, cette réunion a donc décidé de créer un "Cadre global pour des services météorologiques". Ce qui signifie la mise en place d'un réseau mondial de collecte des informations pour permettre - notamment aux pays les plus pauvres qui sont souvent les plus mal informés - de mieux anticiper les catastrophes naturelles. On sait par exemple qu'en 2006, les agriculteurs de la Corne de l'Afrique n'avaient pas été avertis d'une sécheresse qui était pourtant prévisible. C'est donc cette information qui devra être désormais mieux relayée. Mais pour cela, il faudra des infrastructures et bien sûr de l'argent. L'achèvement d'un réseau de surveillance du climat au niveau du seul continent africain devrait coûter environ 700 millions d'euros. Tout dépendra donc de la volonté des états de financer ou non ces infrastructures.