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Ballet diplomatique au Proche-Orient

19 juillet 2010

La représentante de l'UE pour la politique étrangère, Catherine Ashton, a plaidé pour une solution à deux états. Tandis que le président égyptien Hosni Moubarak a reçu au Caire les dirigeants israélien et palestinien

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Catherine Ashton a visité une cimenterie à l'est de Jabaliya dans la bande de Gaza
Catherine Ashton a visité une cimenterie à l'est de Jabaliya dans la bande de GazaImage : AP

Les initiatives se sont multipliées ce week-end mais sans grand résultat sur la reprise du dialogue de paix. Dans un premier temps, c'est la ministre des affaires étrangères européenne, Catherine Ashton, qui s'est rendue à Gaza - c'est sa seconde visite en quatre mois - pour réclamer un assouplissement du blocus de la bande de Gaza.

Par ailleurs, Catherine Ashton a rappelé la position de l'Union européenne dans le processus de paix au Proche-Orient : "J'ai toujours répété que la seule solution est une solution à deux états et ceci en accord avec ce qu'a affirmé le quartet et l'Union européenne en de nombreuses occasions au cours des derniers mois. Et Gaza bien sûr doit faire partie de cette solution. J'ai exprimé clairement cette opinion au ministre isaraélien des Affaires étrangères, Avigdor Liebermann, et celui-ci connait très bien la position de l'Europe sur ce point."

Défilé de limousines

Pendant que Catherine Ashton était à Gaza, le président égyptien, Hosni Moubarak, recevait pour sa part trois invités de premier ordre puisqu'il s'agit de Georges Mitchell, le représentant spécial du président Barack Obama, le président palestinien Mahmoud Abbas et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Il y a donc eu un joli ballet de limousines aux vitres teintées qui se sont suivies, sans jamais se croiser, au palais du président égyptien.

Mais à l'issue de ces trois rencontres, le dialogue direct entre Israël et l'Autorité palestinienne n'est pas rétabli. Mahmoud Abbas pose en effet deux conditions à la reprise de ce dialogue : l'entrée en scène d'une tierce partie chargée d'assurer la sécurité du futur Etat palestinien - cela pourrait être l'Otan. Ainsi que la reconnaissance par Israël des frontières d'avant la guerre de 1967, ce qui signifie que Jérusalem-Est deviendrait la capitale du futur état palestinien. Pour l'instant, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a toujours refusé de répondre à ces deux conditions.

Auteur : Jean-Michel Bos

Edition : Marien-Ange Pioerron