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Barack Obama, un an de présidence

Christina Bergmann /Ph. Pognan / Brahima Tounkara19 janvier 2010

Douze mois après son entrée triomphale à la Maison Blanche, le président américain Barack Obama est en perte de vitesse. Dans les sondages, sa côte de popularité est passée de 68% à un peu plus de 50% aujourd’hui

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Le Président Barack ObamaImage : AP

Aux Etats-Unis, le président qui avait soulevé une énorme vague d’enthousiasme n’est pas seulement critiqué par les électeurs républicains, mais aussi par certains démocrates. En Europe aussi, comme dans d'autres parties du monde l'enthousiasme s'est quelque peu tempéré.

Après les huit années de mandat de George W.Bush , les attentes placées en Barack Obama étaient si élevées qu’elles ne sont guère réalisables dans la vie politique journalière, estime Reinhard Rode, expert américain de l’ Université de Halle dans l’est de l’Allemagne :

"En Europe, comme dans une partie de ses électeurs la frustration au sujet de son prédécesseur était si grande qu’Obama a presque été ressenti comme un Saint politique. Et naturellement l’enthousiasme se tasse et la réalité prend le dessus "

Richard Wetzell , juriste germano-américain à l’Institut Historique allemand à Washington , démocrate de gauche se dit lui carrément décu de ce que les scandales de l’ère Bush n’aient pas fait l’objet d’une commission d’enquête:

„Je m’étais attendu à ce qu’ une „Truth Commission“, une Commission Vérité soit mise en place presque comme en Afrique du Sud. Une commission qui aurait pu être composée de membres des deux partis ,5 démocrates, 5 républicains et que la lumière soit faite sur des questions telles que: qui a donné le feu vert pour la torture, pour Guantanamo, pour l’espionnage d’entretiens téléphoniques, de E.mails etc..."

Mais une telle commission n’existe pas, Guantanamo n’est toujours pas fermée et les tribunaux militaires mis en place pour ces détenus existent toujours. En outre, Barack Obama a aussi déclaré que certains de ces détenus resteraient encore en prison sans procès pour un temps indéterminé:. Richard Wetzell:

"Naturellement pour tout ceux qui croient en l’Etat de droit c’est un problème."

Obama Amtseinführung mit George und Laura Bush und Michelle Obama
Il y a un an: le Président sortant George W.Bush et son épouse souhaitent la bienvenue au nouveau couple présidentielImage : AP

Obama et Bush sont plus semblables que certains n’auraient voulu le croire. Jack Janes, Directeur de "l’Institut Américain pour les Etudes Allemandes Contemporaines ", à Washington:

"Parce que la différence de style et de de caractère sont si évidents, l’on pouvait facilement croire que cette présidence serait tout à fait différente. Ce n’est pas le cas."

D’une part ,estime Jack Janes, le président a hérité des problèmes de son prédécesseur , d’autre part sa liberté de mouvement politique n’est pas aussi grande que certains ne le croient. Les Américains ont finalement dû constater que le premier président de couleur des Etats-Unis n’est pas un messie, souligne Jack Janes: „..il faut vraiment comprendre: cet homme est un président normal."

Un président normal élu dans une période de crise et qui doit résoudre d’énormes problèmes, aussi bien sur le plan intérieur qu' à l’extérieur.