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L'Allemagne soutient les Kurdes en Irak

Philippe Pognan27 octobre 2015

La Bundeswehr, l'armée allemande instruit les combattants kurdes Peshmerga dans la région autonome kurde du nord de l'Irak. Berlin leur livre aussi gratuitement des armes issues de dépôts de la Bundeswehr.

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Irak Ursula von der Leyen besucht die Ausbildungseinrichtung BNASLAWA
Image : picture-alliance/dpa/R. Jensen

Les Kurdes reçoivent également d'autres armes de pays occidentaux. Mais cette aide militaire aux Kurdes a un prix politique, souligne la Süddeutsche Zeitung. Les Kurdes sont divisés en différentes factions, et les Kurdes irakiens pro-occidentaux ont tendance à être en désaccord avec les combattants kurdes de gauche du PKK turco- syrien. Personne ne peut garantir, avertit l'éditorialiste, que des armes ne parviennent entre de mauvaises mains. Il n'est même pas exclu que ces armes puissent favoriser un dangereux processus : à savoir la désintégration de l'Etat irakien, avec une scission de la région riche en pétrole contrôlée par les Kurdes. Berlin ne veut pas voir un tel scénario se réaliser, par égard aux Etats qui, outre l'Irak, ont eux aussi des minorités kurdes sur leurs territoires: la Turquie, l'Iran sans oublier la Syrie. Mais, conclut la Süddeutsche, mieux vaut assumer les risques inhérents à ces livraisons d'armes que de rester inactifs et de regarder ailleurs quand un peuple se bat pour sa survie !"

Irak Masoud Barzani und Ursula von der Leyen
Massoud Barzani, président de la région autonome du Kurdistan dans le nord de l'Irak s'entretient avec la ministre allemande de la Défense Ursula von der Leyen (27.10.2015)Image : picture-alliance/dpa/R. Jensen

Autre thème: la lutte de la Turquie contre l'organisation de l'Etat Islamique

Le quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung, la FAZ, souligne que le gouvernement turc se vante du succès de l'opération menée contre une cellule présumée de l'Etat Islamique à Diyarbakir. Neuf jihadistes ont été tués, douze arrêtés. Mais ce n'est là qu'une goutte d'eau dans l'Océan, estime le journal de Francfort qui rappelle que plusieurs milliers de Turcs ont rejoint les rangs de L'Etat Islamique. Même si à quelques jours d'élections cruciales pour son avenir le gouvernement turc a intensifié sa "guerre contre le terrorisme", Ankara a trop longtemps minimisé le danger que représente l'organisation jihadiste. Car elle lui était jusque là utile en tant qu'adversaire du président syrien Bachar al Assad. Ce n'est qu'après l'attentat du 10 octobre dernier quand un attentat jihadiste a fait plus de cent morts et des centaines de blessés à Ankara que le gouvernement a finalement dû réagir. Aujourd'hui Ankara assure combattre l'Etat Islamique de manière implacable. Pourtant, jusqu'ici les autorités turques ont arrêté davantage d'opposants que de membres de l'EI, rappelle l'éditorialiste, avant de conclure : Comparé à la manière très énergique d'Ankara de combattre les militants kurdes du PKK ou les Kurdes syriens, ses opérations contre l'Etat Islamique manquent quelque peu de détermination."

Türkei Anti-Terror Operation in Diyarbakir
Diyarbakir, Turquie. Un commando anti-terroriste lors d'une opération contre des jihadistes de "l'Etat Islamique"Image : picture-alliance/AA/T. Bekar