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Bientôt la Jamaïque en Allemagne ?

Anne-Julie Martin2 juin 2008

La presse s'intéresse au parti libéral allemand qui tourne le dos aux sociaux-démocrates et à la situation du parti démocrate aux Etats-Unis.

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Illustration Jamaika-Koalition - Drei Hände vereinigen sich am Dienstag (20.09.2005) in Frankfurt hinter der Landesfahne von Jamaika in den Farben schwarz, gelb und grün. Zwei Tage nach der Bundestagswahl wird auch eine mögliche Koalition aus CDU, FDP und Grünen diskutiert, auch Jamaika-Koalition genannt. Foto: Frank Rumpenhorst dpa/lhe +++(c) dpa - Bildfunk+++
En Allemagne, la "coalition jamaïcaine" désigne l'alliance entre les chrétiens-démocrates (CDU, noir), les libéraux (FDP, jaune) et les VertsImage : dpa - Bildfunk

Autre chose qu'une nouvelle grande coalition aux législatives de 2009 : cela dépendra de deux petits partis, explique la Tageszeitung : les Verts et le parti libéral, le FDP. Le FDP qui manifestement appréhende la faiblesse du parti social-démocrate, crédité actuellement de 21% des intentions de vote, comme une chance pour former une nouvelle alliance noire-jaune (c'est-à-dire avec les chrétiens-démocrates), et avec quelques touches de vert. Noir-jaune-vert : c'est ce qu'on appelle la coalition jamaïcaine. On donnerait alors aux Verts l'Environnement et éventuellement aussi le ministère du Développement, tandis que la CDU et les libéraux se crêperaient le chignon pour se partager les prérogatives, imagine le quotidien.


Kurt Beck n'a fait que confirmer sa maladresse en tant que chef du SPD, en proposant cette alliance avec le FDP, selon la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Car en décidant, juste avant, de présenter pour la présidence de la République une candidate contre l'actuel Horst Köhler, favori justement des libéraux, on pouvait envisager que cela briserait le rêve d'une coopération avec eux.


Côté international, les journaux commentent la délicate situation d'Hillary Clinton à l'approche de la fin des primaires démocrates aux Etats-Unis. Pour Die Welt, une campagne électorale dans ce pays est un exercice d'équilibre entre le sens civique du groupe et l'égocentrisme des personnes qui ont tout laissé derrière elles. Le journal se souvient des propos d'un observateur cet hiver, selon qui les démocrates n'auraient jamais pensé que leurs deux principaux courants – le mouvement pour les femmes et celui pour les Noirs – allaient devoir se bagarrer. C'est exactement ce qui s'est passé. Hillary Clinton hésite à continuer son combat jusqu'au bout. Mais le fait est qu'elle ne peut pas jeter l'éponge, sans faire des passions une véritable rancœur dans son camp.


« La course est terminée » déclare la Süddeutsche Zeitung, mais reste maintenant à savoir ce qu'il advient de la sénatrice. Vice-candidate d'Obama ? Non, il ne veut pas s'encombrer des boulets politiques que trainent Hillary Clinton. En cas d'une victoire du parti, pourrait-elle, au sein de l'administration Obama, être l'architecte de la réforme du système de santé si mal en point ? Peut-être, si elle le veut. Cependant, le plus important, de l'avis du quotidien, ce ne sont pas ses ambitions personnelles, mais de savoir si dans les semaines et les mois à venir, elle contribuera à l'unité du parti démocrate.