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Brexit : démissions importantes dans le camp de Theresa May

Rémy Mallet
10 juillet 2018

La Première ministre britannique Theresa May fait face aux démissions de poids lourds dans son gouvernement qui critiquent une approche qu'ils jugent trop douce sur le Brexit.

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London Boris Johnson und David Davis
Image : Getty Images/AFP/T. Akmen

Le ministre du Brexit, David Davis, et celui des Affaires étrangères, Boris Johnson, deux défenseurs d'une rupture nette des liens avec l'Union européenne, ont fait défection. Boris Johnson a été depuis remplacé par Jeremy Hunt. 

Ces deux figures clés du gouvernement britannique estiment que Theresa May a accordé de trop nombreuses concessions à l’Europe dans les discussions sur la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. 

Pour Die Welt, ces défections illustrent non seulement la scission au sein du gouvernement May, mais aussi à l'intérieur de la société britannique, sur la route à suivre deux ans après le référendum du Brexit. 

Maintenant que David Davis et Boris Johnson ont décidé de partir, on va assister à une version beaucoup plus souple du Brexit côté britannique, ce qui est bien en soi, mais il est encore trop tôt pour savoir si cela pourra aboutir à quelque chose de concret, estime le journal. 

De son côté, la Frankfurter Allgemeine Zeitung estime que la majorité des Conservateurs n’est pas convaincue du profit à tirer d’une rupture brutale avec l’Europe. "Leur rôle, poursuit le journal de Francfort, est de limiter les dégâts." L’approche de la Première ministre britannique est pragmatique car elle prend en compte les 48% d’électeurs qui se sont prononcés contre le Brexit, estime le journal. 

Le quotidien Rheinpfalz croit pour sa part que l’Europe n’a pas à se réjouir de la division au sein du camp conservateur car, estime le journal, l’expérience a montré que les meilleures négociations se font avec des partenaires forts. Ce qui n’est pas le cas actuel des Britanniques. "Et cela n’augure rien de bon pour les futurs pourparlers", conclut le journal. 
 

Le Premier ministre chinois en AllemagneLa visite de Li Keqiang a permis la signature de nombreux accords commerciaux. 

Merkel und Ministerpräsident der Volksrepublik China Li Keqiang im Bundeskanzleramt Berlin
Image : DW/Irfan Aftab

Mais la Süddeutsche Zeitung fait remarquer jeu d’équilibriste dans les relations sino-germaniques. Un jeu qui se traduit par plus de coopération quand c'est possible et de la distance quand c’est nécessaire par exemple sur les questions des droits de l’homme.  

La guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis impacte négativement Pékin plus qu’il n’en donne l’air, analyse la Stuttgater Zeitung. Cette donne pourrait, selon le journal,  profiter à l’Allemagne et à l’Europe.