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Economie

La BTC, l'alternative économique idéale au ciment en Afrique

Rodrigue Guézodjè | Emmanuelle Landais
22 novembre 2019

De la terre crue à la brique en terre compressée, une vieille technique traditionnelle qui se modernise revient dans les habitudes en Afrique. Economique mais aussi écologique, ce matériau de construction serait-il une solution d'avenir sur le continent? / Une nouvelle solution qui garantit l'accès à l'eau potable au Rwanda : Inuma de "Water Access Rwanda".

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D'abord le Gabon, avec cette taxe qui fait déjà grincer des dents avant même sa mise en vigueur, il s'agit de la TVL, taxe sur les véhicules de luxe. Elle est instituée dans ce pays par la loi de finances de cette année, et le montant fixé est de 20 000 FCFA par cheval fiscal supplémentaire pour les véhicules neufs et de moins de 5 ans, et 30.000 FCFA par cheval fiscal supplémentaire pour les véhicules de plus de cinq ans. Cet impôt  devrait être appliquable dès le début de 2020, mais il suscite déjà de nombreuses réactions de Gabonais qui estiment que c'est une taxe de trop. La TVL vient en effet s’ajouter à d'autres taxes déjà en vigueur prélevées sur les automobilistes telle que la Redevance d’usure de la route. 
 

Des investissements dans l'industrie du cacao en Côte d'Ivoire    
Bonne nouvelle pour l'industrie du cacao et les communautés d'agriculteurs ivoiriennes. Elles bénéficient d'importants investissements d'une entreprise nord-américaine spécialisée dans la fourniture d'ingrédients alimentaires et dans le négoce de matières premières. Cargill a investi 100 millions de dollars dans l'extension d'un site de traitement du cacao à Yopougon, la plus grande commune en Côte d'Ivoire. Cette extension devrait augmenter le rendement du site de 50% et favoriser la création d'emplois locaux. L'entreprise annonce aussi un investissement de plus de 7 millions de dollars, au cours des trois prochaines années en vue de développer des programmes de durabilité pour le bien-être des populations. 
             

La BTC, soulution d'avenir en Afrique?
Comment réduire l'utilisation du ciment dans la construction en Afrique? Ces dernières années, architectes, entrepreneurs, ingénieurs et startup réfléchissent sur la question, avec des recherches dans le domaine des matériaux de construction innovants. Les briques en terre compressée pourrait être une bonne solution, surtout pour les pays qui connaissent une forte température. 
À Dakar, à l'instars de nombreuses villes sur le continent, les habitants cherchent à se rafraichir durant les mois de forte chaleur ! Les maisons et les immeubles faits de parpaings de ciment retiennent beaucoup de chaleur. Et sans climatisation, il fait très chaud en été lorsque les températures atteignent 35 ° C et 90% d’humidité. 
Mais cette technique de construction bio climatique pourrait changer les choses ! Elle séduit même déjà certains habitants ! Il s'agit donc de la BTC, la brique en terre compressée. Une technique ancienne mais améliorée ... qui permettrait même de réduire sa facture d’électricité ! (Cliquer sur l'image pour écouter le reportage depuis la capitale sénégalaise d'Emmanuelle Landais.)

      Une technique de construction avec les briques en terre compressée aux nombreux avantages économiques de plus en plus mise en avant. Un peu partout des organisations s'engagent dans sa valorisation. Au Mali par exemple, "Partners Pays Dogon" qui est une fusion de plusieurs fondations opérant en région dogon effectue des recherches et promeut les briques de terre comprimée de haute qualité dans les constructions de toute sorte d'infrastructures. Le but est de réduire considérablement l'usage de ciment très précieux en Afrique (Explication dans l'audio de Tea Kufrin, architècte au bureau néerlandais LEVS Architecten.

      "Water Access Rwanda" et la solution "Inuma" pour offrir de l'eau potable aux Rwandais
100 Mille dollars, c'est le montant remporté il y a quelques jours par la jeune entreprise sociale rwandaise "Water Access rwanda" à l'occasion de la grande finale de l’initiative « Africa Netpreneur Prize » de la Fondation Jack Ma. ( Le prix vise à soutenir et à inspirer la prochaine génération d'entrepreneurs africains à bâtir une économie plus durable et plus inclusive pour l'avenir).
 Au Rwanda la disponibilité en eau courante est loin de satisfaire les besoins de la population, moins de 10% ont accès à l’eau courante à domicile, la majorité de la population s’approvisionnant en eau à partir de puits et autres sources alternatives.
Et Christelle Kwizera, une jeune femme de 25 ans a pensé à des solutions. Son projet : Water Access Rwanda permet donc de collecter, distribuer et purifier l’eau. Plus de 47 000 Rwandais ont aujourd’hui accès à l’eau potable grâce à son innovation. Inuma, son système de purification des nappes phréatiques, permet l’accès à l’eau potable dans les foyers de zones rurales.
       
Avant le « Africa Netpreneur Prize », Christelle kwizera était déjà lauréate de plusieurs autres distinctions au nombre desquelles le       « Woman Entrepreneur of the Year Award », prix récompensant une entrepreneuse qui trouve des solutions aux problèmes environnementaux.