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Brouille entre la Grande-Bretagne et le Rwanda

Tiassou, Kossivi24 juin 2015

Au moins 300 personnes ont manifesté devant l'ambassade britannique au Rwanda, pour protester contre l'arrestation à Londres, du chef des services rwandais de renseignement. Son arrestation suscite beaucoup de réactions.

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EU Afrika Gipfel in Brüssel 02.04.2014
Image : Reuters

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C’est dans le cadre d'une enquête sur les meurtres de neuf ressortissants espagnols au Rwanda entre 1994 et 1997 que la justice espagnole avait lancé un mandat d’arrêt international contre le général rwandais. Des crimes survenus après la prise de pouvoir par le Front patriotique rwandais du président Paul Kagamé. Selon le mandat d'arrêt, Emmanuel Karenzi Karake était, à l'époque, le chef des renseignements militaires de l'APR, la branche armée du Front patriotique rwandais. Pour les autorités rwandaises, cette arrestation est purement politique. Mais ce n'est pas le point de vue de Jordi Palou-Loverdos. Il est l'avocat des victimes espagnoles et rwandaises et du Forum international pour la Vérité et la Justice en Afrique des Grands Lacs :

Emmanuel Karenzi Karake était, à l'époque, le chef des renseignements militaires de l'APR, la branche armée du Front patriotique rwandais
Image : Getty Images/AFP/E. Musoni

« Le général Karake Karenzi doit être entendu par les autorités judiciaires espagnoles pour les crimes dont il est accusé et qui sont décrits dans le mandat d'arrêt international. Telle est la loi internationale, ce sont des conventions internationales. Ce sont des crimes graves. Et il y a un engagement, non seulement des autorités britanniques, mais aussi des autorités espagnoles et des États à faire une enquête sur ces crimes. »

Un général controversé

Effectivement, en 2007 déjà, Human Rights Watch avait demandé aux Nations unies d'enquêter sur le rôle du général Karenzi Karake dans des massacres de civils dans l’est de la RDC. Des massacres présumés commis par l'armée rwandaise en 2000, à Kisangani, où elle combattait les troupes ougandaises. Ecoutez la réaction de Carina Tertsakian chercheuse est spécialiste du Rwanda àHuman Rights Watch en cliquant sur l’image en haut.