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Bruxelles et Washington sanctionnent Kinshasa

Claire-Marie Kostmann
12 décembre 2016

L'UE a décidé d'infliger des sanctions à sept hauts responsables de l'appareil sécuritaire congolais accusés de violences. Washington s'en prend au vice-Premier ministre et au chef de l'Agence nationale de renseignement.

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Demokratische Republik Kongo - Ausschreitungen in Kinshasa
Image : Reuters/K. Katombe

'C'est un premier pas vers un rôle plus fort de l'UE' (D. Rostagno) - MP3-Stereo

L'Union européenne sanctionne sept hauts responsables de la police et de l'armée de la République démocratique du Congo. Ces hommes sont mis en cause principalement pour la répression meurtrière des manifestations d'opposants à Kinshasa les 19 et 20 septembre. Ces violences ont fait une cinquantaine de morts.
Bruxelles prévoit d'étendre encore cette liste "en cas d'obstruction" du processus électoral. Bruxelles avait déjà à deux reprises cette année menacé Kinshasa de sanctions. C'est une bonne chose vu l'importance des personnes ciblées, souligne Donatella Rostagno, la directrice du Réseau européen pour l'Afrique centrale - Eurac, qui réclamait des sanctions depuis plus d'un an. Écoutez-la en cliquant sur le lien ou l'image.

Le vice-Premier ministre visé

Par ailleurs, Washington a aussi pris des sanctions contre deux responsables congolais.  Il s'agit du vice-Premier ministre et ministre de l'Intérieur Evariste Boshab, accusé d'être un "acteur clé" dans la stratégie du président Kabila "de rester au pouvoir après le 19 décembre 2016". Et de Kalev Mutondo, chef de l'Agence nationale de renseignement, ciblé pour "avoir ordonné la surveillance de l'opposition, soutenu les détentions extrajudiciaires d'opposants, dont beaucoup auraient été torturés".

Le gouvernement congolais a déjà dénoncé des sanctions "illégales"et "aux antipodes du droit international", promettant de les "attaquer devant qui de droit".