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Bruxelles met les marchés sous contrôle

23 septembre 2010

Les eurodéputés ont voté la réforme de la supervision financière qui entrera en fonction le 1er janvier. Quatre instituts de contrôle seront chargés de veiller à ce que la crise de 2008 ne puisse plus se reproduire

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Des courtiers à la bourse de Francfort
Des courtiers à la bourse de FrancfortImage : picture alliance/dpa

L’Europe l’a donc fait. Imitant la réforme de Wall Street aux Etats-Unis, l’Union européenne va se doter d’un Comité européen du risque systémique qui sera dirigé par le président de la Banque centrale européenne. Ce comité sera chargé de lancer des alertes pour éviter une nouvelle crise immobilière ou financière. A côté de cette « tour de contrôle » selon les termes du commissaire au Marché intérieur Michel Barnier, seront disposés trois autorités européennes chargées de superviser les marchés, les banques et les assurances. Une structure assez complexe qui pourra par exemple interdire certains produits financiers jugés trop risqués.

A ceci s’ajoute une réflexion conduite en ce moment sur la gouvernance économique, c’est-à-dire mettre en place une forme de gouvernement économique – un mot qui fâche et n’est d’ailleurs quasiment jamais employé. Les conclusions sur la gouvernance économique seront rendues à la fin du mois par la Task force dirigée par le président du Conseil européen, Herman va Rompuy.

Le Parlement européen a voté mercredi le paquet sur la supervision financière
Le Parlement européen a voté mercredi le paquet sur la supervision financièreImage : picture-alliance/ dpa

Le Parlement évoque la RDC

La session plénière du Parlement européen à Strasbourg cette semaine a aussi été l’occasion de parler de l’Afrique. Lors du débat consacré aux droits de l’homme, les eurodéputés ont abordé la situation en République démocratique du Congo. Olivier Chastel, le secrétaire d’état belge aux Affaires européennes, a notamment dénoncé les « viols collectifs » pratiqués à grande échelle par les rebelles mais aussi les forces de sécurité. « Les derniers chiffres dont nous disposons, confirmés par ceux des Nations Unis, parlent d’au moins 500 victimes. Ce ne sont en effet pas seulement les rebelles qui commettent ces crimes. Du côté des forces de l’ordre on a pu constater des comportements tout aussi condamnables. C’est donc tout le fonctionnement de la justice en République démocratique du Congo qui représente le véritable enjeu. »

La France est le premier pays en Europe à interdire le port du voile intégral
La France est le premier pays en Europe à interdire le port du voile intégralImage : AP

« Il est difficile d’être musulman en Europe »

Le Parlement français a interdit, la semaine dernière, le port du voile intégral dans l’espace public. La France est le premier pays en Europe à voter une telle interdiction. La Belgique, la Suisse et les Pays-Bas y pensent également. Face à ce vote, la Ligue des droits de l’homme a dénoncé une atteinte aux libertés mais aussi une loi discriminante vis-à-vis des populations musulmanes.

Un entretien réalisé avec le président d’honneur de la Ligue des droits de l’homme, Michel Tubiana. Celui-ci commence par revenir sur le consensus qui existe au sein de l’opinion publique française, largement favorable à cette interdiction.

Bruxelles veut suspendre d'ici 2014 les subventions accordées aux mines de charbon non rentables
Bruxelles veut suspendre d'ici 2014 les subventions accordées aux mines de charbon non rentables

Au fond de la mine

La Commission européenne a annoncé la fin des subventions en 2014 pour les mines de charbon déficitaires. Ce qui revient à décider la fermeture pure et simple de ces sites. En Europe cela concerne essentiellement l'Allemagne, la Roumanie et l'Espagne. L'avenir s'annonce donc très sombre pour des milliers de mineurs, notamment en Espagne, où les mines survivent essentiellement grâce aux subventions de l’état.

En signe de protestation, depuis 22 jours, 52 mineurs espagnols de Velilla, dans la région Castille et Leon, dans le nord du pays, se sont enfermés à 500 mètres sous terre. Ils ne sortiront pas de la mine tant que le gouvernement espagnol n’aura pas trouvé une solution avec Bruxelles. Leur action rencontre bien sûr un écho particulier dans l’actualité. Difficile en effet de ne pas faire le parallèle avec les mineurs emprisonnés sous terre au Chili. En Espagne beaucoup pensent que leur combat est perdu d’avance. Pourtant les mineurs semblent déterminés.

Reportage au fond de la mine avec Henry de Laguérie.

Auteur : Jean-Michel Bos

Edition : Elisabeth Cadot