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Burkina : des caméras pour plus de sécurité

Richard Tiéné
4 octobre 2017

Face à la recrudescence des attaques terroristes, Ouagadougou est en train d'installer des caméras de surveillance dans certaines rues. Une opération menée dans la discrétion et bien accueillie par les populations.

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Burkina Faso Tag nach dem Angriff in der Kwame Nkrumah Avenue in Ouagadougou
Image : picture-alliance/abaca/AA/O. De Maismont

"On pourrait utiliser ces caméras pour reconnaître les éventuels terroristes."

Renforcer la sécurité en dotant certains sites stratégiques de caméras de surveillance, est un vœu cher aux populations de Ouagadougou. C'est le cas d'Ousseni Kaboré. "On ne peut plus se passer de la vidéo-surveillance" estime le gérant d'un commerce situé sur l'avenue Kwame N'krumah, doublement frappée par des attaques terroristes.

"Après le dernier attentat qui a eu lieu sur l'avenue Kwame N'Krumah, on n'a jusqu'ici que des portraits-robots dressés par la gendarmerie. Or s'il y avait au préalable des caméras installées le long de l'avenue, on aurait pu identifier plus facilement les assaillants à partir des images diffusées par ces caméras", argumente Ousseni Kaboré.

"A travers ces caméras de surveillance on peut facilement repérer les agresseurs et puis leur donner des leçons", ajoute Georgette Traoré. Elle estime pour sa part que l'installation de caméras sur les artères pourrait permettre de lutter aussi contre le grand banditisme et les agressions à l'intérieur de la capitale. 

Le dernier attentat qui a frappé Ouagadougou remonte au 14 août 2017, il visait un restaurant de l'avenue Kwame Nkrumah. Au moins 18 personnes ont perdu la vie.
Le dernier attentat qui a frappé Ouagadougou remonte au 14 août 2017, il visait un restaurant de l'avenue Kwame Nkrumah. Au moins 18 personnes ont perdu la vie.Image : picture-alliance/abaca/AA/O. De Maismont

Le gouvernement joue la discrétion

Au cours d'une conférence de presse, le ministre de la Sécurité a précisé que pour des raisons stratégiques, il convient de ne pas dévoiler les ambitions du gouvernement en matière de sécurisation de la capitale. Toutefois, Simon compaoré tient à rassurer les Burkinabè.

"Vous verrez certaines choses. On n'aura pas besoin de vous dire qu'on a placé tant de caméras à tel niveau, à tel coin de rue. Laissez-nous faire ! Ce qui est sûr, c'est qu'on ne dort pas."

Dans un souci de prendre en compte la nouvelle donne terroriste, le gouvernement burkinabè organise en fin octobre un forum national sur la sécurité. Environ 500 personnes sont attendues dans la capitale pour apporter leur contribution à l'écriture d'une nouvelle politique sécuritaire. Déjà l'Union européenne est annoncée pour le financement de la mise en forme de cette nouvelle politique.