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Caroline, Charlotte et Barack

Konstanze von Kotze4 septembre 2012

La convention du parti démocrate s'ouvre ce mardi en Caroline du Nord, aux Etats-Unis. C'est lors de cette manifestation que les délégués investissent Barack Obama, leur candidat à la présidentielle du 6 novembre.

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Image : Reuters

La Süddeutsche Zeitung s'intéresse tout d'abord au lieu choisi par le parti démocrate pour tenir sa convention. La Caroline du Nord est un ancien état esclavagiste qui n'a mis fin qu'en 1964 à la séparation officielle entre noirs et blancs. Aujourd'hui c'est une région dynamique et la ville de Charlotte où se tient la convention est, après New York, la deuxième place financière du pays. Jeune, moderne et diversifiée : c'est cette Amérique là que Barack Obama veut incarner à travers sa candidature. Et puis il ne faut pas oublier, ajoute le quotidien, qu'en 2008, cet État avait voté pour Obama. C'était d'ailleurs la première fois depuis 30 ans qu'un démocrate l'emportait.

Die Welt se penche elle sur ce qu'elle appelle le "talon d'Achille" d'Obama : l'économie. Certes, le président a hérité d'une crise économique qui a démarré sous son prédécesseur républicain, Georges W. Bush mais le journal estime que des décisions prises dans la seconde partie de son mandat ont ralenti la relance. La réforme du système de la santé en est un exemple. Cela ne va pas être une mince affaire pour le président candidat de convaincre la majorité des Américains et pas seulement ses électeurs qu'il sait comment relancer la machine.

Syrien Flüchtlinge Grenze Türkei
Réfugiés à la frontière entre la Turquie et la SyrieImage : picture-alliance/dpa

Du côté de la politique étrangère, die tageszeitung dresse un bilan négatif du mandat de Barack Obama mais estime que si son adversaire républicain Mitt Romney est élu, le pire est encore à venir. Le quotidien s'intéresse par ailleurs au rôle de la Turquie dans le conflit syrien. Le rêve turc de devenir une force régionale entre les Balkans et l'Afrique du Nord est en train de se transformer en cauchemar, écrit le journal. Au lieu d'excercer son influence, la Turquie assiste, impuissante, à l'escalade du conflit syrien. Elle a maintenant déjà du mal à faire face à l'afflux de réfugiés syriens sans compter la question kurde dans le sud-est du pays qui menace de se transformer en guerre. Ankara n'a plus qu'à espérer que l'Otan et les Etats-Unis la soutiennent pour mettre fin au conflit. Patience, patience donc car avant l'élection présidentielle américaine, il ne se passera rien.