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Centrafrique : des élections sur fond d'insécurité

Jean-Fernand Koena
27 novembre 2020

Les Centrafricains iront aux urnes le 27 décembre pour un double scrutin présidentiel et législatif. Le financement et la sécurisation de ces élections suscitent des questions.

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Bangui la capitale centrafricaine respire mieux aujourd'hui
Bangui la capitale centrafricaine respire mieux aujourd'huiImage : Reuters/S. Modola

Vingt-deux personnalités ont déposé leur candidature pour la présidentielle dont le président Faustin Archange Touadéra, élu en 2016, et l'ancien président François Bozizé. La Cour constitutionnelle doit encore valider leurs candidatures avant le 3 décembre et nombre d'observateurs pressentent qu'elle pourrait exclure François Bozizé. 

L'apport des partenaires bilatéraux, français et russe notamment, pour l’organisation de ces élections est important mais diversement apprécié dans le pays. La ministre centrafricaine des Affaires étrangères, Sylvie Baipo-Temon, revenait ce vendredi matin sur la DW, sur cette question sensible et sur la sécurisation de ces élections. 

Pour Sylvie Baipo-Temon, l'organisation est du ressort de l'Etat centrafricain mais l'appui des partenaires est le bienvenu. "La France", dit-elle, "a déjà répondu positivement à l'appel des autorités centrafricaines". 

"La Centrafrique reste ouverte à tous les appuis", Sylvie Baipo-Temon (Ministre des Affaires étrangères)

Insécurité et instabilité

Le premier tour de la présidentielle, prévu le 27 décembre en même temps que les législatives, se déroulera dans un pays en guerre civile depuis plus de sept ans et encore aux deux tiers sous la coupe de groupes rebelles armés.

Lire aussi → Sécurité en centrafrique : l'ONU fait le point sur la DW

Le putsch de 2013 avait plongé ce pays d'Afrique centrale parmi les plus pauvres du monde dans une sanglante guerre civile qui perdure aujourd'hui, même à une bien plus faible intensité, entre les ex-Séléka et des milices dominées par les chrétiens et les animistes, les anti-balaka.  

La guerre civile a considérablement baissé d'intensité depuis la signature d'un accord de paix à Khartoum en février 2019 entre 14 groupes armés et le gouvernement du président Faustin Archange Touadéra, mais des milices continuent de se battre et de tuer des civils. Et ce, malgré la présence des Casques bleus d'une force de maintien de la paix de l'ONU.