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C'est la crise...

Lascombes, Christophe2 avril 2008

La presse aujourd'hui traite de la médecine à deux vitesses, du jugement du tribunal constitutionnel sur un droit fondamental de l'enfant, des pertes de la première banque suisse et des élections au Zimbabwe.

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Ce n'était pas un poisson d'avril: la première banque de Suisse a perdu plus de 37 milliards de dollars dans la crise des subprimes américains...Image : picture-alliance/ dpa


Selon que vous serez puissant ou misérable... Ce vers de la Fontaine illustre bien la polémique sur la médecine à deux vitesses en Allemagne, révélée par une étude sérieuse. Une situation ordonnée par le gouvernement, explique la Süddeutsche Zeitung. Comme le paiement au médecin de ses actes médicaux est plafonné par la loi, tout acte dépassant le budget n'est pas payé. Le renvoi au trimestre suivant d'un examen non urgent est donc normal car qui aujourd'hui accepte de travailler pour rien ? Le quotidien de Munich revient aussi sur le jugement du tribunal constitutionnel de Karlsruhe qui place, pour la première fois, le bien de l'enfant au-dessus des intérêts des parents et, pour le bien de l'enfant, donne raison à un père qui refuse son fils naturel.

Ce qui fait dire à la Frankfurter Allgemeine Zeitung par exemple que l'on pourrait tout aussi bien arriver à la conclusion inverse : pour le bien de l'enfant justement, le père doit cesser d'être égoïste et s'occuper de son fils.

A ceci, la Frankfurter Rundschau oppose qu'aucun état de cette terre ne peut contraindre un parent à aimer son enfant. Par principe, celui-ci n'est pas un objet mais un être humain jouissant de droits afférents. Loin d'être saboté par ce jugement, ce principe en sort renforcé, même s'il doit ici s'effacer, pour le bien de l'enfant. Le quotidien de Francfort revient aussi sur les besoins en argent frais de l'UBS, la première banque suisse, qui accuse 37 milliards de dollars de pertes dans la crise des subprimes américains.

Ce qui fait dire à la Tageszeitung entre autres que la seule solution efficace à de tels dérapages serait d'obliger les banquiers à spéculer avec leur propre argent et non avec celui des autres. Seule la crainte de perdre leur patrimoine pourra juguler l'avidité des banquiers.

Malgré tout, note die Welt, les salaires des grands patrons ne cessent d'augmenter. Dans son commentaire pourtant, le quotidien revient sur le Zimbabwe. Comme en Afrique du Sud, la société civile semble avoir su résister à toutes les chicanes. Depuis trois jours, on ne cesse de compter les bulletins et au fil des heures, la défaite du dictateur semble de plus en plus certaine. Certes, personne ne sait si Mugabe obéira à ce non courageux. Mais au moins, le début est fait.