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Charles Nditije: Agathon Rwasa tire profit de la crise

Barry, Bob27 juillet 2016

Après les accusations d'Agathon Rwasa, le président des Forces nationales de libération, les "FLN" contre l’opposition en exil, Charles Nditije, membre du "CNARED", la plateforme de l'opposition en exil répond.

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Uganda Burundi-Friedensgespräche in Entebbe
Image : picture-alliance/AP Photo/S. Wandera

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Le Burundi est toujours plongé dans une impasse politique, un peu plus d'un an après la réélection controversée de Pierre Nkurunziza. Les violences politiques, les assassinats ciblés et autres arrestations arbitraires ne connaissent pas de répit. La crise qui se prolonge aurait provoqué la fuite de plus de 50.000 Burundais, qui se sont réfugiés essentiellement au Rwanda et en Tanzanie. Et, l'un des rares opposants au régime de Bujumbura, encore dans le pays est le président des Forces nationales de libération, les FLN, Agathon Rwasa. Il est aujourd'hui, le 1er vice-président de l'Assemblée nationale. Pour Charles Nditije, membre du CNARED, le leader des FLN tire profit de la crise tout fragilisant les actions de l'opposition.

Ecoutez son interview en cliquant sur l'image.

Charles Nditije: Quand on l’écoute parler, quand on l’entend, quand on le regarde dans les différents meetings ou rencontres, il se déclare être de l’opposition alors qu'il ne fait pas cause commune avec nous, je crois qu’il devrait lui-même faire son examen de conscience, évaluer son parcours, parce qu’on ne peut pas être en même temps au gouvernement et en même temps à l’opposition ! C’est quand même une position assez inconfortable de sa part et on le sent dans ce qu’il dit.

DW: Il accuse notamment les autorités de Bujumbura d’exercer des pressions ou des violences sur certains de ces militants, ne regrettez-vous pas vous, Charles Nditije, d’avoir boycotté des institutions comme l’Assemblé Nationale ?

Charles Nditije: Bien au contraire, nous sommes plutôt fiers dans notre option, dans notre choix politique parce que c’est une question d’être logique avec soi même. Nous avons appelé nos militants et autres forces vives de la nation pour protester, pour manifester contre la violation de l’accord d’Arusha contre la violation de la constitution et nous avons invité nos militants à ne pas participer aux élections et par conséquent on n’a pas le droit d’entrer dans des institutions qui sont issues d’une mascarade électorale et dans lesquelles nous ne nous reconnaissons pas, bien au contraire je crois que nous avons fait le bon choix en nous alliant avec toutes les forces vives de l’opposition notamment au sein du CNARED.

DW: En même temps vous avez quand même eu des députés qui ont été élus, est-ce que ces députés vont siéger ? Parce qu’il y a quand même une menace de leur exclusion du parlement burundais?

Charles Nditije: Non je crois c’est ça qui est paradoxale, parce qu’on ne peut pas vous donner des députés quand vous n’avez pas battu campagne, quand vous n’avez pas été cherché des voix. Je crois que c’était une façon de crédibiliser tant soi peu ces élections et je crois que Mr Rwasa est tombé dans le piège. C’est ça qui est bizarre, et je crois que Mr Rwasa réclame à corps et à cris qu’on puisse nous remplacer par les gens à lui mais cela n’a pas été fait et c’est ce qui est surprenant et anormal.