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Mali : une nouvelle charte et toujours des interrogations

22 février 2022

Le Conseil national de transition a validé la nouvelle charte de la transition. Toutefois, le texte soulève d'autres questions.

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Assimi Goïta le président de la transition au Mali.
Assimi Goïta le président de la transition au Mali.Image : Präsidentschaft der Republik Mali

La nouvelle charte de la transition, adopté à l'unanimité, présente plusieurs nouveautés comme par exemple le nombre de parlementaires, désignés et non élus, qui passe de 121 à 147.
Cette nouvelle charte est adoptée alors que le Mali est toujours sous le coup de sanctions de la Cédéao dont le médiateur, Goodluck Jonathan, est attendu jeudi à Bamako. Ce dernier a appelé ce mardi 22 février, à une transition démocratique dans "les plus brefs délais".

La date des élections donne en effet toujours lieu à un bras de fer entre Bamako, d'une part, et la communauté des Etats ouest-africains Cédéao ainsi qu'une partie de la communauté internationale, dont la France, d'autre part.

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La durée de la transition

Goodluck Jonathan qui s'exprimait lors d'un atelier de la Cédéao à Lagos, au Nigeria, a précisé que l'Institution sous-régionale estime toujours que "cinq ans, c'est trop long pour un gouvernement de transition".

"Je pense que la Cédéao pourrait ne pas l'accepter. Nous allons poursuivre les négociations avec eux (la junte militaire) et faire en sorte qu'ils réduisent cette durée", a-t-il ajouté.

Ecoutez les explications d'Amadou Sadjo Barry

L'ancien ancien président du Nigeria, a également rejeté la légitimité du Conseil national de transition (CNT), organe législatif qui a fait l'objet de sanctions régionales en novembre.

"Le Parlement du Mali est une portion d'un gouvernement malien qui est lui-même une aberration, ses membres ne sont pas élus", a-t-il dit. "Nous devons y mettre fin dans les plus brefs délais", estime Goodluck Jonathan.

Le Mali a été le théâtre de deux coups d'Etat militaires en août 2020 et en mai 2021. Le pays est confronté à une crise politique mais aussi à une grave crise sécuritaire en cours depuis 2012 et le déclenchement d'insurrections indépendantiste et djihadiste dans le Nord.

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Pour Amadou Sadjo Barry, professeur de philosophie au collège de Saint-Hyacinthe au Canada et chercheur en éthique des relations internationales, l'adoption d'une nouvelle charte n'est qu'une manière pour la junte militaire d’avoir une position plus confortable lors des prochaines discussions avec la Cédéao. Cliquez sur l'image ci-dessus pour écouter son analyse.