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Chemnitz revient en Une des journaux allemands

18 mars 2019

La presse allemande se penche sur le procès d'un Syrien à Chemnitz pour un meurtre instrumentalisé par l'extrême droite. Il est aussi question de la fusillade dans deux mosquées qui a fait 50 morts en Nouvelle-Zélande.

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Sachsen, Chemnitz: Prozessbeginn zur Messerattacke in Chemnitz
Image : picture-alliance/dpa/M. Skolimowska

"Chemnitz n'est ni gris ni brun", peut-on lire sur une banderole dans une campagne qui invite les citoyens de la ville à s'engager en faveur d'une coexistence pacifique, écrit la Tageszeitung.

Mais à Chemnitz, la paix reste encore fragile, ajoute le quotidien berlinois. Et avec l'ouverture, ce lundi (18.03.19), du procès sur la mort de Daniel H, poignardé à mort dans la nuit du 26 août 2018, cette paix fragile fait désormais l'objet d'un nouveau test. 

La taz rappelle qu'à la suite de l’assassinat de cet homme de 35 ans, des manifestations organisées par des néonazis de Chemnitz avaient été émaillées de violence et d'actes racistes - des étrangers avaient été insultés, certains pourchassés.

Puis le parti d'extrême droite, l'Alternative pour l'Allemagne (AfD), a aussi organisé des manifestations - avec des participants qui avaient fait le salut hitlérien, renchérit le journal. 

Cette xénophobie est réapparue le week-end dernier dans le stade du Chemnitzer FC où des hooligans ont rendu hommage à un néonazi décédé, en brandissant son portrait et en montrant sa photo sur le mur à l'aide d'un projecteur video. 

Deutschland Trauerminute für Neonazi beim FC Chemnitz löst heftige Debatte aus
Image : imago/H. Haertel

Des images largement partagées sur les réseaux sociaux. Et les commentaires montrent à quel point l'ambiance à Chemnitz reste tendue, conclut le journal. 

Les réseau sociaux et l'attaque en Nouvelle Zélande

Par ailleurs, en rappelant, l'attaque raciste survenue en Nouvelle Zélande, et largement partagée sur les réseaux sociaux, la taz écrit que "La haine est bien connectée". 

Le journal montre des images de deux femmes se tenant les bras, les larmes aux yeux. En bas de l'image est écrit : "Vous êtes, ici, chez vous. Vous auriez dû être en sécurité, ici".

Cette image qui continue de faire le tour du monde est tellement triste et vrai qu'on a envie de pleurer, souligne le journal.

Pour die Welt, c'est un nouveau point culminant de la dépendance du crime à la mise en scène. Les terroristes organisent leur propre mondialisation à l'aide d'Internet.

Ce crime perpétré par une personne sans compassion et sans honte en Nouvelle-Zélande aurait pu se produire n'importe où ailleurs sur terre, écrit die Welt.

Ce genre de meurtre ne cesse de se répéter à travers la planète. Les présumés criminels sont parmi nous et grâce à Internet, ils ne cessent d'amplifier leurs horribles actions. 

C'est "la propagande du crime", écrit de son côté la Süddeutsche Zeitung."

Le quotidien de Munich estime qu'au delà de tout ce que nous savons sur cette attaque raciste, ce qui était important pour le criminel n'était pas le nombre de personnes qu'il a assassinées. Le plus important pour le criminel était de savoir combien de personnes regarderont ces horribles images".  

La Süddeutsche Zeitung ajoute : les journalistes ne devraient pas se laisser instrumentaliser par ce criminel.  

Le spectacle du Brexit 

Enfin, la Frankfurter Allgemeine Zeitung revient sur les votes sur le Brexit à la Chambre des communes britanniques. A cet effet, la Faz écrit qu'une chose est certaine : la Grande-Bretagne n'est pas un bon exemple de démocratie. 

Le comportement des députés britanniques montre que rien ne menace plus la démocratie que l'incapacité à faire des compromis.  

En clair, les députés britanniques ne s'accordent que sur une chose : ils veulent prolonger le spectacle encore plus longtemps", résume la Faz.