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Cher Google, donnée, c'est donnée!

Sandrine Blanchard14 mai 2014

Retour sur le verdict rendu par la Cour européenne de justice, qui exige du moteur de recherche Google d'effacer certaines données privées de ses résultats, au nom du « droit à l'oubli » sur Internet.

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Google aussi doit se plier aux règles du jeu de la protection des données
Google aussi doit se plier aux règles du jeu de la protection des donnéesImage : picture-alliance/dpa

« Tu peux oublier, Google ! » titre die tageszeitung. Le quotidien s'amuse à lister ses propres Unes peu glorieuses et ses articles ratés, et demande au moteur de recherche de les effacer de ses listes de résultats. Mais le journal poursuit plus sérieusement : dès que Google est assigné en justice, le mot « censure » refait surface. Un mot qui fait de l'effet, écrit la taz, mais qui voudrait faire croire que Google est une entreprise qui milite pour la liberté de la presse, la liberté d'expression ou, du moins, qui met à disposition du public des informations à l'état brut, afin de rendre les gens un peu plus intelligents et le monde meilleur. Or, en réalité, les résultats d'une recherche Google sont orientés, en fonction du pays d'où émane la recherche, de l'historique de l'utilisateur, notamment… à la seule fin de majorer les profits de l'entreprise Google.

Un équilibre à trouver

Pour Die Welt, le verdict européen est « un petit pas pour les juges européens, mais un grand pas pour la réappropriation du cyberespace par les utilisateurs ». Die Welt formule ainsi le principe rappelé par les juges : qui veut faire des affaires en Europe doit accepter les règles du jeu européen.

« Les conséquences du verdict européen », voilà ce qu'annonce la légende de la caricature choisie par la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Un homme demande à sa femme en train de le quitter, ses valises à la main : « Tu veux divorcer, chérie ? ». Et l'épouse de rétorquer en colère : « Je fais usage de ton droit à l'oubli, espèce de raté ».

Un Erythréen montre son dos blessé par la torture en Egypte
Un Erythréen montre son dos blessé par la torture subie en EgypteImage : 2013 Tom Dale for Human Rights Watch

Faire des affaires avec des tortionnaires

Autre sujet : le rapport publié par amnesty international sur la torture dans le monde. À ce propos, la Süddeutsche Zeitung qui constate : « le G36 est l'arme de base de l'armée allemande, mais il semble plaire aussi aux armées étrangères », à celle du Mexique, par exemple. Mais les armes made in Germany sont parfois vendues à des pays dont les forces de l'ordre sont plutôt des forces d'insécurité, davantage préoccupées par la guerre aux gangs de la drogue que par le respect des droits de l'Homme. Or le nombre des États dans lesquels amnesty international a relevé des cas de torture est en hausse : 141 pays sont concernés. Ce qui effraie aujourd'hui, c'est de voir le détachement de l'Allemagne et d'autres démocraties qui fraient, sans ciller, avec des États pratiquant la torture et continuent de faire des affaires avec eux.