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La COP-15 appelle à préserver les sols contre la sécheresse

20 mai 2022

L'appel d'Abidjan invite les pays à accorder une plus grande priorité à la question de la sécheresse et à renforcer l'engagement pour atteindre la neutralité en matière de dégradation des sols d'ici 2030.

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Elfenbeinküste | COP15 in Abidjan
Image : Sia Kambou/AFP/Getty Images

Plus de 6.000 délégués du monde entier ont lancé cet appel lors de la COP15 sur la désertification et la sécheresse qui se termine vendredi (20.05.2022) à Abidjan, en Côte d'Ivoire.

L'appel à l'action des dirigeants répond à un avertissement urgent de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (UNLCD) selon laquelle près de 40 % des terres sont déjà dégradées, avec des conséquences désastreuses pour le climat, la biodiversité et les moyens de subsistance.

Emmanuel Seck l'un des délégués sénégalais revient sur cet appel qui a pour but de mobiliser des fonds en faveur de la reforestation et de la restauration des terres.

"On sait maintenant que les populations qui vivent même dans les zones forestières connaissent une forte dégradation de leurs terres."

Emmanuel Seck : C'est fort heureux qu'on puisse avoir l'initiative ou l'appel d'Abidjan. L'appel d'Abidjan, c'est un appel pour tous les pays qui sont concernés par la dégradation des terres. Et je pense que les ressources qui vont en découler, soit à travers la contribution ou la dotation volontaire des pays, devra pouvoir aider les pays qui sont les plus vulnérables par rapport à cette question de désertification et avoir l'adhésion des pays notamment développés.

C'est pour moi un acquis parce que ça permet aussi de recentrer les financements sur des questions beaucoup plus spécifiques qui se posent aux populations. Donc, quand on parle de sécheresse ou de désertification au niveau du Sahel, il est certain que les pays développés seront beaucoup plus enclins à aller dans ce sens-là.

DW:  Comparativement aux autres COP, qu'est ce qui fait la particularité de la COP ivoirienne?

Emmanuel Seck : Oui, la particularité de la COP ivoirienne est qu'elle élargit la compréhension. Parce qu'on avait souvent l'habitude de confiner la convention désertification sur les zones arides et semi-arides. Et maintenant, on sait que les populations qui vivent même dans les zones forestières connaissent une forte dégradation de leurs terres.

DW :  On se souvient qu'au premier jour déjà, l'initiative d'Abidjan a été lancée avec une mobilisation de près d'un milliard 500 millions de francs pour ce programme en faveur de la Côte d'Ivoire. Est ce qu'on peut dire aujourd'hui qu'on a mobilisé des fonds et qu'on a obtenu des promesses en faveur des autres pays aussi, notamment les pays qui sont dans l'urgence?

Emmanuel Seck : Oui, c'est certain, il faut se dire qu'il y a déjà des mécanismes qui sont en place. On parle du GEF (Fonds pour l'environnement mondial, ndlr), qui met à la disposition des pays des financements sur les questions de dégradation des terres et qui ont accru un peu la dotation par rapport à cette fenêtre-là.

Le mécanisme mondial est entrain de faire un effort pour mobiliser des financements avec les pays sur les questions de gestion durable des terres.