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Copenhague: pas le droit à l'échec

15 décembre 2009

Demain, 120 chefs d'Etat et de gouvernement sont attendus à Copenhague pour arriver à un accord. Les dossiers essentiels sont loin d'être bouclés mais un échec du sommet serait fatal.

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Image : AP

Le réchauffement climatique est désormais une réalité. Mais il est encore temps d'en limiter les pires conséquences, celles énumérées ici par Rajendra Pachauri, président du Conseil scientifique du GIEC, le Groupe d' Experts Intergouvernemental sur l' Evolution du Climat.

« Une augmentation des conditions météorologiques extrêmes, des vagues de chaleurs, de fortes pluies, des cyclones tropicaux plus forts. Moins de réserves d'eau dans de nombreuses régions au climat tempéré telles que le pourtour méditerranéen, l'ouest des Etats-Unis, le sud de l'Afrique et le Nord-est du Brésil. Sans oublier la fonte sans doute complète de la calotte glacière du Groenland, qui provoquerait une élévation d'environ 7 mètres du niveau de la mer. »

Flash Galerie Grönland
La calotte glaciaire du Groenland, le plus grand réservoir d'eau douce de l'hémisphère nord, a fondu à un rythme alarmant ces dernières années, selon un rapport du Conseil arctique qui lance un cri d'alarme.Image : DW/Irene Quaile

Comment éviter d'en arriver là? Selon les scientifiques, il faut avant tout mettre un terme à une économie qui repose sur les énergies fossiles telles que le pétrole, le charbon ou encore le gaz. Les remplacer par des énergies renouvelables qui protègent les forêts. Mais chacun à son niveau peut également contribuer à faire changer les choses comme l'explique Dirk Messner, membre du conseil scientifique pour les questions environnementales auprès du gouvernement allemand:

Fossile Energie Afrika Flash-Galerie
Les énergies fossiles, principales responsables de la déforestationImage : picture-alliance/ dpa

« D'ici 2050, chacun d'entre nous devra limiter son rejet de gaz à effet de serre dans l'atmosphère à une voire une tonne et demie. C'est le niveau actuel de l'Inde. En Allemagne, nous en produisons 10 tonnes par personne, et aux Etats-Unis jusqu'à 20 tonnes. Vous voyez à quelle vitesse nous devons réduire ces émissions. C'est une révolution industrielle que nous devons provoquer. »

Ban Ki-moon auf Kopenhagener Klimagipfel
Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations UniesImage : AP


Une révolution qui coûterait bien moins que la crise financière mondiale. D'après le GIEC, la protection du climat dans les 20 prochaines années correspondrait à 3% du Produit Intérieur Brut de chaque pays.

Reste à voir si cet argument portera ses fruits. Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki Moon a appelé les négociateurs à redoubler d'efforts pour parvenir à un accord, alors que de nombreuses questions fondamentales restent en suspens, et notamment l'engagement chiffré de réductions d'émissions ou encore les mécanismes de contrôle.

Auteur: Audrey Parmentier (J.B) / Rédaction: Quenum