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Corruption: Siemens sur la sellette

Carine Debrabandère28 juillet 2008

Deux ans de prison avec sursis et une amende de 108.000 euros. C'est le verdict prononcé à l'encontre d'un ancien dirigeant du groupe Siemens, le premier d'une série de procès pour corruption contre le géant allemand.

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Former Siemens top manager Reinhard S. talks to the media after hearing his verdict at a court in Munich, Monday, July 28, 2008. The former Siemens AG manager was convicted of corruption Monday and sentenced by a Munich state court to two years' probation and a €108,000 (US$170,000) fine. (AP Photo/Diether Endlicher)
Reinhard Siekaczek, condamné à deux ans de prison avec sursis et à une amende de 108.00 eurosImage : AP

C'est une affaire gigantesque qui touche l'un des fleurons de l'industrie allemande. Les faits de corruption présumés portent sur des contrats d'un milliard trois cents millions d'euros. Il s'agit de caisses noires découvertes dans les comptes du géant de l'électronique sur une période allant de 2000 à 2006, des caisses noires destinées à graisser la patte à de futurs partenaires commerciaux.

Der Vorstandsvorsitzende von Siemens, Peter Loescher, nimmt am Dienstag, 8. Juli 2008, an einer Pressekonferenz in Muenchen teil. Der Siemens-Konzern will weltweit 16.750 Stellen abbauen. In Deutschland sollen etwa 5.250 Arbeitsplaetze entfallen, wie Siemens am Dienstag, 8. Juli 2008, mitteilte. (AP Photo/Uwe Lein) ---Peter Loescher, CEO of German conglomerate Siemens attends a news conference in Munich, southern Germany, Tuesday July 8, 2008. Siemens AG said Tuesday it would cut 4.2 percent of its global work force _ mostly administrative-related positions _ to streamline its operations in the face of a slowing economy. (AP Photo/Uwe Lein)
Peter Loscher veut faire toute la lumière sur l'affaireImage : AP

On assiste donc à une série de procès instruits notamment par le tribunal de grande instance de Munich (dans le sud de l'Allemagne) contre un certain nombre de dirigeants de Siemens. La justice enquête au total sur 270 cas de corruption, dans une douzaine de pays. Mais l'affaire avait déjà donné lieu à une décision de justice suite aux révélations de novembre 2006 : le paiement par l'entreprise d'une amende de 201 millions d'euros.


Hécatombe au sein de la direction du groupe Siemens

L'ancien patron, puis chef du conseil de surveillance Heinrich von Pierer, personnalité jusque là très respectée dans le monde des affaires, a dû quitter ses fonctions - de même que son successeur à la tête du directoire de l'entreprise.

Siemens Aufsichtsratvorsitzende Heinrich von Pierer.jpg ** ARCHIV ** Der damalige Siemens-Aufsichtsratvorsitzende Heinrich von Pierer spricht am 30. August 2005 in der CDU-Zentrale in Berlin. Im Zuge der Siemens-Korruptionsaffaere hat der ehemalige Konzernchef Heinrich von Pierer auch das Gespraech mit bayerischen Regierungspolitikern gesucht. Ministerpraesident Guenther Beckstein und Justizministerin Beate Merk berichteten, Pierer habe sie kontaktiert. Beide betonten jedoch, sie haetten in keiner Weise Einfluss auf die Ermittlungen in der Affaere genommen. Kein Mitglied der bayerischen Staatsregierung habe die Ermittlungen beeinflusst oder sei in irgend einer Weise eingebunden gewesen. (AP Photo/Jockel Finck) ** zu APD3862 ** --- ** FILE ** Then Siemens chairman of the supervisory board, Heinrich von Pierer speaks during an event of the Christian Democrats in Berlin, in this Aug. 30, 2005 file picture. (AP Photo/Jockel Finck)
Heinrich von Pierer a dû quitter ses fonctionsImage : AP

Le nouveau président du directoire, Peter Löscher, a promis de faire la lumière sur toute l'affaire. On s'en tient pour le moment donc à la condamnation à deux ans de prison avec sursis de Reinhard Siekaczek, ancien cadre commercial au sein de la branche spécialisée dans les réseaux de télécommunications. Mais d'autres condamnations vont tomber dans les prochains mois. Et, fait historique : selon la presse allemande, le conglomérat lui-même envisage de demander des dommages et intérêts aux anciens dirigeants jugés coupables d'avoir fermé les yeux sur le système des caisses noires. Ce serait une grande première dans l'histoire de la République fédérale.