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Covid-19 : l’OMS toujours dans le viseur de Donald Trump

Carole Assignon
19 mai 2020

Les 194 pays membres de l'OMS dont les États-Unis et la Chine, ont adopté une résolution pour une "évaluation indépendante" de la réponse de l’OMS à la pandémie de coronavirus.

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Donald Trump reproche à l'OMS d'avoir commis des erreurs dans la gestion de la pandémie.
Donald Trump reproche à l'OMS d'avoir commis des erreurs dans la gestion de la pandémie. Image : Reuters/K. Lamarque

Des reproches, des menaces et un ultimatum : Donald Trump donne un délai de 30 jours à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour rectifier ce qui, de son point de vue, ne marche pas. Après avoir suspendu mi-avril le financement américain de l'OMS, il menace désormais de le geler indéfiniment. S’il assure que l’OMS a ignoré les premiers rapports sur l’émergence du virus et est trop proche et indulgente avec la Chine, il est aussi question d’argent.

"La Chine a payé 40 millions de dollars l'année dernière. Et nous payions 450 millions de dollars par an depuis de nombreuses années. D'une certaine manière, cela ne fonctionne pas trop bien. Je pensais donc à ramener nos 450 à 40 et certaines personnes pensaient que c'était trop. Nous allons donc prendre une décision assez rapidement. Pendant de nombreuses années, nous avons payé 300, 400, 450, presque 500 parfois. Et nous n’étions pas traités correctement", précise le président américain.

Pour la Chine il ne fait aucun doute que le président américain cherche à "se soustraire à ses obligations " envers l’OMS et à "salir les efforts de Pékin face à l’épidémie. 

 

L’UE soutient l’OMS

 

"L’OMS reste avant-gardiste des protocoles de soins..." (Michel Kodom)

Selon Virginie Battu l’une des porte-paroles de la Commission européenne, "l'Union européenne soutient la coopération internationale et les solutions multilatérales dans cette crise. C'est le moment de la solidarité, ce n'est pas le moment de pointer du doigt ou de saper la coopération multilatérale" explique-t-elle.
Dans la gestion d’une crise comme celle du coronavirus, la coopération multilatérale est en effet importante et un éventuel retrait d’un bailleur comme Washington n’est pas une bonne nouvelle, explique le docteur Michel Kodom, responsable de l’ONG AIMES-AFRIQUE, qui œuvre dans le domaine de la santé.

"Cela fait beaucoup réfléchir et pour nous qui sommes acteurs sur le terrain, l’OMS reste avant-gardiste des protocoles de soins adaptés pour le continent, lorsqu’on voit l’appui donné par l’OMS à nos différents ministères, on ne peut que regretter la décision de Donald Trump" déplore le médecin.

L’"évaluation complète", sur laquelle se sont mis d’accord les pays membres de l’OMS devrait permettre de répondre aux questions litigieuses telles que l’origine du coronavirus.

Le président américain Donald Trump a par ailleurs affirmé avoir des preuves qu’il provenait d'un laboratoire en Chine.

DW Französisch Carole Assignon
Carole Assignon Journaliste au programme francophone de la Deutsche Welledw_afrique