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Crise au Mali, la Cédéao exige toujours un président civil

Saleh Mwanamilongo
15 septembre 2020

Pour le président ghanéen, un président civil doit être nommé au Mali pour assurer la transition. La junte malienne participe au sommet  de la Cédéao qui se tient à Accra au Ghana.

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 Les 15 nations ouest-africaines ont exigé que la junte au pouvoir nomme, au plus tard ce mardi, un président et un Premier ministre civils.
Les 15 nations ouest-africaines ont exigé que la junte au pouvoir nomme, au plus tard ce mardi, un président et un Premier ministre civils.Image : Reuters/Ecowas

La junte malienne participe au sommet de la Cédéao qui se tient à huit clos à Accra au Ghana. Pour le ghanéen Nana Akufo-Addo, qui dirige la réunion, un président civil doit être nommé au Mali pour assurer la transition. 

Ce mini-sommet extraordinaire se tient alors que l'ultimatum lancé par la Cédéao expire ce mardi. A l'ouverture du sommet, le président ghanéen Nana Akufo-Addo a ainsi rappelé que ce 15 septembre marque la date à laquelle la junte militaire est censée mettre en place un gouvernement.

La Cédéao ne veut plus attendre

Pour le nouveau président en exercice de la Cédéao : ‘'Le Mali ne peut plus se permettre de retarder encore la nomination d'un gouvernement responsable".  Il a insisté pour que ce problème soit résolu sans délai avant d'ajouter : 

"Les terroristes profitent de la situation au Mali pour montrer leurs muscles. Aujourd'hui est censé être le jour où la junte militaire au Mali doit mettre en place un gouvernement qui devrait répondre aux critères que nous avons définis lors de notre dernier sommet du 28 août 2020. Cela n'a pas été fait. Aujourd'hui, les circonstances de la vie au Mali exigent que l'on mette un terme à cette affaire dès maintenant''.

Un gouvernement civil

La Cédéao reste donc sur sa position. Or, la charte adoptée le week-end dernier à Bamako ne tranche pas au sujet du caractère civil ou militaire du prochain président de la transition.

Le M5 n'entend "ni rompre ni rentrer en conflit" avec les colonels, mais offre de collaborer à modifier la charte.
Le M5 n'entend "ni rompre ni rentrer en conflit" avec les colonels, mais offre de collaborer à modifier la charte.Image : Reuters/M. Kalapo

Le chef de la junte, le colonel  Assimi Goita, conduit la délégation des militaires maliens arrivée depuis lundi dans la capitale ghanéenne.

Samedi à Bamako, après l'adoption de la charte de transition, le colonel Goita s'est engagé à instituer un gouvernement pour rétablir un pouvoir civil dans les 18 mois. Mais cette proposition a déjà  été rejetée au Mali  par les membres du mouvement de contestation M5-RFP.

Pendant ce temps, les sanctions économiques de la Cédéao continuent de s'appliquer au Mali. Lors du dernier sommet à  Niamey, les 15 nations ouest-africaines ont exigé que la junte au pouvoir nomme un président et un premier ministre civils.

Elles réclament aussi la tenue d'un scrutin dans  les 12 mois. La junte pour sa part a mis déjà en place un comité qui doit choisir le prochain président de transition.