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Crise diplomatique entre Israël et les Etats-Unis

11 mars 2010

A la Une des journaux allemands : les tensions entre Israël et les Etats-Unis, après l’annonce de la construction de nouveaux logements pour les colons dans un quartier arabe de Jérusalem-Est.

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Le vice-président américain Joe Biden (à droite sur la photo) a accusé Israël de "saper la confiance nécessaire" au dialogue israélo-palestinien. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (à gauche) lui a ensuite présenté ses excuses pour "l'annonce malheureuse" de la construction de 1.600 logements juifs à Jérusalem-est.Image : AP

Une annonce faite alors que le vice-président américain Joe Biden était justement sur place pour tenter de relancer le dialogue israélo-palestinien. La plupart des quotidiens soulignent évidemment qu'Israël a mal choisi son moment

Jerusalem Siedlungsbau
La crise est née de l'annonce du ministère israélien d'autoriser la construction de 1600 nouveaux logements dans le quartier de Ramat Shlomo à Jérusalem-Est.Image : AP

L'autorisation du gouvernement ne viole certes pas le moratoire sur les nouvelles constructions qui ne concerne pas Jérusalem, relève die Welt, mais elle soulève des questions sur le professionnalisme de la politique israélienne. Comme si le pays n'avait déjà pas assez d'ennemis, il fait à présent tout pour irriter le peu d'amis qu'il possède.

Pour la Süddeutsche Zeitung, le président américain Barack Obama devrait clairement faire comprendre au Premier ministre israélien que l'amitié entre les deux Etats, si forte soit-elle, connaît des limites. Elle s'arrête là où Israël défie l'autorité des Etats-Unis. Si Obama hésite à agir, il risque de voir Jérusalem prendre des libertés sur un autre point de sa ligne politique commune avec Washington : le dossier nucléaire iranien. Et si Israël se met à bombarder les sites de production nucléaires iraniens, comme il a déjà menacé de le faire, alors c'est la région toute entière qui risque de sombrer dans la guerre.

Aung San Suu Kyi
La militante des droits de l'Homme et Prix Nobel de la Paix Aung San Suu Kyi a passé 15 des 21 dernières années en détention et est actuellement assignée à résidence.Image : AP

La Frankfurter Rundschau revient de son côté sur l'organisation des élections en Birmanie. D'abord la junte militaire promet des élections, ensuite elle proclame une loi qui exclut du scrutin une grande partie des opposants, y compris le Prix Nobel de la Paix Aung San Suu Kyi. Les généraux tentent d'adoucir les critiques venues de l'étranger, mais avec leurs règles étranges, ils enlèvent toute crédibilité à ce scrutin.

Aung San Suu Kyi est aujourd'hui considérée comme le symbole d'une Birmanie meilleure, écrit la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Etant donné que la junte a une peur bleue de l'opposante, il n'est pas étonnant que les militaires aient formulé la loi de façon à ce qu'elle ne puisse pas participer aux élections. Le scrutin n'est finalement qu'une mascarade et le seul pays que la junte peut espérer impressionner est sans doute son alliée, la Chine.

Auteur : Aude Gensbittel

Edition : Anne Le Touzé