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Crise en Syrie, les pourparlers n'avancent pas

Andreas Gorzewski/ Claire-Marie Kostmann22 avril 2016

Le HCN ne laisse sur place à Genève qu'une équipe "technique". Le Haut comité des négociations - qui regroupe l'opposition- accuse le régime de Damas de massacrer des civils et quitte la table des discussions.

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Image : Getty Images/AFP/F. Coffrini

Mardi, des raids aériens ont visé deux marchés dans le nord-ouest de la Syrie. Bilan, une cinquantaine de morts. Pour l'opposition, il y a eu trop d'entorses à la trêve entrée en vigueur fin février. Celle-ci est bel et bien terminée.

Discuter avec le régime n'est plus envisageable pour le Haut comité des négociations, le HCN, explique Petra Becker, de l'Institut allemand des affaires internationales et de sécurité "l'opposition veut clairement que du côté de ses soutiens - américains et européens - il soit mis plus de pression sur la Russie, pour que la Russie de son côté exerce aussi plus de pression sur Damas. Jusqu'à présent, rien ne bouge. Nous avons vu la semaine dernière que le régime, en organisant des élections, a essayé de faire comme si tout allait bien et qu'il n'avait pas besoin de négocier."

Chaque camp reste sur sa position

Le principal coordinateur du HCN a affirmé qu'"il n'y aura pas de solution tant que le président syrien restera au pouvoir". Et en face, Damas ne veut pas entendre parler d'un départ de Bachar al Assad. Cette intransigeance tient à la peur du régime de voir sa base s'effondrer, estime Yezid Sayigh l'expert du Moyen-Orient à la Fondation Carnegie "le régime craint que si le pouvoir commence à être partagé, il risque la débandade. Le régime est structuré de telle sorte que les groupes locaux ont beaucoup d'autonomie en échange de leur loyauté. Ce n'est pas un système qui repose sur des institutions formelles, comme nous pouvons le voir ailleurs. Si une partie de ce système de contrôle commence à céder, tout pourrait s'effondrer."

L'opposition syrienne à demandé au Conseil de sécurité de l'ONU d'envoyer des observateurs internationaux en Syrie pour constater les violations à la trêve et demander des comptes je cite "aux coupables". Washington et Moscou ont assuré que ces pourparlers de Genève n'étaient ni bloquées ni gelées.