Crise financière : trois Américains sur le front
25 septembre 2008Etant donné l'urgence de la situation, le vote du plan Paulson pourrait intervenir dans les jours qui suivent. Mais les parlementaires rechignent encore et réclament des garanties, notamment pour leurs électeurs des classes moyennes.
En attendant le président américain George Bush s'est exprimé hier soir dans une de ses rares allucotions télévisées consacrées à la crise financière. Il a averti : "toute l'économie du pays est en danger" : « Le marché ne fonctionne pas correctement. Il y a une importante perte de confiance et des secteurs majeurs du système financier américain risquent de tomber. Sans action immédiate du Congrès, l'Amérique pourrait glisser dans une panique financière. Notre pays pourrait vivre une récession longue et douloureuse » .
C'est un nouvel ouragan, d'un tout autre genre, qui vient secouer la campagne présidentielle. Juste avant l'intervention de Geroges Bush, les candidats à la Maison Blanche ont publié un communiqué commun, du jamais vu. Le message : s'élever au-dessus des rivalités politiques pour le bien du pays, comme l'explique ici John McCain : « Il est temps pour les deux partis de s'assembler pour résoudre ce problème. Nous devons nous rencontrer en tant qu'Américains et non pas en tant que Démocrates ou Républicains. Et nous devons coopérer jusqu'à ce que cette crise soit enrayée ».
Le candidat républicain est allé jusqu'à suspendre sa campagne électorale pour une durée indéterminée. Un goût de déjà vu. Il a par ailleurs demandé le report du premier débat télévisé avec son rival démocrate, prévu vendredi. Une proposition que Barack Obama a vivement rejetée : « C'est, à mon avis, précisément le moment où le peuple américain a besoin d'entendre celui qui, dans environ 40 jours, héritera de ce gâchis. Une partie du travail du président sera de composer avec plus d'un problème à la fois ». Dépasser les rivalités donc, mais pas trop. Car c'est aussi l'occasion de faire ses preuves.