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Cuba tourne la page de la famille Castro

19 avril 2018

Miguel Diaz-Canel, élu pour succéder à Raul Castro à la tête de Cuba, s'est engagé à "poursuivre" la révolution et les réformes économiques lancées par son prédécesseur, sans toutefois faire d'annonces concrètes.

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Kuba Raúl Castro und Miguel Díaz-Canel
Image : picture-alliance/dpa/EFE/ACN/A. Padrón Padilla

"L'hostilité à l'égard du régime cubain est encore présente en Amérique latine" (Olivier Dabène, professeur à Sciences Po Paris)

La Havane a confirmé mercredi (18 avril) que le successeur de Raul Castro est Miguel Diaz-Canel, actuel numéro deux du régime.

Olivier Dabène est professeur à Sciences Po Paris, il est aussi le président de l’observatoire politique de l’Amérique latine et des Caraïbes. Pour lui, cette transition marque formellement la fin du règne Castro à Cuba.

 

Depuis la révolution de 1959, Cuba n'a connu qu'une seule véritable transition à sa tête, en 2006, quand Fidel Castro, contraint par la maladie, a passé le témoin à son frère cadet après plus de 40 ans de pouvoir sans partage.

Une fois au pouvoir, Raul Castro a engagé une série de réformes autrefois impensables comme l'ouverture de l'économie au petit entrepreneuriat privé et a surtout orchestré un rapprochement spectaculaire entre les Etats-Unis, l'ennemi de la Guerre froide et son pays. 

Kuba Vizepräsident Miguel Diaz-Canel
Image : Reuters/Str

Cuba et Obama

En 2015, les deux pays ont renoué leurs relations diplomatiques et l'année suivante le président américain Barack Obama a effectué une visite historique sur l'île. Mais depuis l'arrivée à la Maison blanche du républicain Donald Trump, la normalisation a subi un sérieux coup.

Après Fidel Castro qui s'est éteint fin 2016, c'est au tour de Raul, 86 ans, de céder sa place, cette fois à un représentant de la nouvelle génération. Numéro deux du régime depuis 2013, Miguel Diaz-Canel est un homme du système qui a été préparé à assumer les plus hautes fonctions.

Il représente régulièrement son gouvernement à l'étranger et ses apparitions dans les médias sont de plus en plus fréquentes. Avocat du développement d'internet sur l'île, il a su se donner une image de modernité tout en demeurant économe en déclarations. Mais il sait aussi se montrer intransigeant vis-à-vis de la dissidence ou de diplomates trop enclins à critiquer le régime.