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Côte d’Ivoire : l'opposition maintient son appel au boycott

16 octobre 2020

Pascal Affi N'Guessan et Henri Konan Bédié appellent leurs partisans à boycotter la campagne et le scrutin présidentiel. Le pouvoir critique une fuite en avant.

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Henri Konan Bédié (à gauche) et Pascal Affi N'Guessan
Henri Konan Bédié (à gauche) et Pascal Affi N'GuessanImage : Sia Kambou/AFP/Getty Images

L'opposition ivoirienne a franchi le jeudi 15.10, jour de l'ouverture officielle de la campagne, un nouveau pas vers le boycott de l'élection présidentielle du 31 octobre. Ses principaux dirigeants, l’ancien Premier ministre, Pascal Affi N’Guessan, et l’ex-président Henri Konan Bédié demandant à leurs partisans de boycotter les opérations électorales et la campagne tout en indiquant  ne pas être "concerné" par le "processus électoral".

L’annonce a été faite  dans un contexte tendu. Ce qui fait planer le spectre de la crise post-électorale de 2010-2011 qui avait fait 3.000 morts et plongé le pays dans le chaos, après le refus du président Gbagbo de reconnaitre sa défaite face à l’actuel président, Alassane Ouattara.

Dans une déclaration commune, Pascal Affi N'Guessan et Henri Konan Bédié ont indiqué que: "le processus électoral en cours ne nous concerne nullement", sans toutefois annoncer leur retrait de l'élection.

Mamadou Touré : "la présidentielle ne sera pas reportée"

"Nous invitons nos militants (...) à mettre en application le mot d'ordre de boycott actif par tous les moyens légaux à leur disposition, afin que le pouvoir actuel consente à convoquer l'ensemble des forces politiques nationales afin de trouver des solutions acceptables à toutes les revendications" de l'opposition, a ajouté Pascal Affi N’Guessan.

Il a demandé aux militants de "s'abstenir de participer tant en ce qui concerne la distribution des cartes électorales qu'en ce qui concerne la campagne électorale", de "faire barrage au coup d'Etat électoral que le président Alassane Ouattara s'apprête à commettre", et d'"empêcher la tenue de toute opération liée au scrutin".

Fuite en avant

Le ministre de la Promotion de la jeunesse et de l'emploi des jeunes, Mamadou Touré, par ailleurs porte-parole  adjoint du gouvernement et du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) estime que cette stratégie est une fuite en avant dans une logique antidémocratique.