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Début de la campagne électorale en Mauritanie

Khalilou Diagana8 novembre 2013

Reportées plusieurs fois depuis deux ans, les élections municipales et législatives auront finalement lieu le 23 novembre. La campagne électorale a été ouverte jeudi à minuit. Retour sur les enjeux de ces scrutins.

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Le Parlement mauritanien à NouakchottImage : picture-alliance/dpa

Les Mauritaniens iront aux urnes pour élire 147 députés et 219 conseils municipaux. Le dialogue entamé au début du mois d'octobre, pour amener tous les partis politiques à participer à ces élections a échoué. La coordination de l'opposition démocratique, qui regroupe une dizaine de partis, à l'exception des islamistes, a maintenu son mot d'ordre de boycott. Selon Mohamed Ould Maouloud, président de l'Union des Forces de Progrès (UFP) « un quart de la population n'est pas enrôlée. » L'enrôlement dont íl est question ici donne accès à la nouvelle pièce d'identité qui permet l'inscription sur la liste électorale.

En réponse à ces griefs de l'opposition, le ministre de la communication, Mohamed Yahya Ould Horma, a fait état de l'inscription de plus d'un million de citoyens sur la liste électorale. Ce qui représente, selon lui, 70% des Mauritaniens en âge de voter.

Des griefs multiples

Pour justifier le boycott, l'opposition évoque aussi un calendrier électoral unilatéralement fixé par le pouvoir et un déficit de garanties de transparence. Des accusations rejetées par le camp du pouvoir. Sid Ahmed Ould Cheikhna, chargé de communication à l'UPR, l'Union pour la République, le parti au pouvoir : « Il y a eu un certain nombre d'améliorations sensibles sur le dispositif institutionnel. L'encadrement du vote des militaires et surtout la pérennisation d'une commission électorale nationale indépendante régissant les élections en Mauritanie. Nos amis de l'opposition ne craignent-ils pas plutôt le verdict des urnes ? »

Dialogue difficile

Pour l'opposition, la tenue des élections le 23 novembre va exacerber la crise politique et mettre le pays dans l'instabilité. Pour les partisans du pouvoir, ces scrutins vont plutôt permettre à la Mauritanie de dépasser les blocages politiques créés par l'opposition. A l'issue du scrutin, le président mauritanien conservera fort probablement la majorité au sein du parlement et des conseils municipaux. L'enjeu, sera le taux de participation qui permettra de mesurer l'impact du mot d'ordre de boycott.

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