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Déception après le discours de Netanyahu

25 mai 2011

Le Premier ministre israélien a prononcé un discours mardi devant le Congrès américain sur le processus de paix au Proche-Orient. Ces propos, applaudis par les parlementaires, ont été critiqués par les Palestiniens.

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Les parlementaires ont applaudi à maintes reprises Benjamin NetanyahuImage : dapd

En s'adressant hier aux parlementaires américains, Benjamin Netanyahu l'a déclaré d'emblée : « Israël n'a pas de meilleur ami que les Etats-Unis et les Etats-Unis n'ont pas de meilleur ami qu'Israël » . Rien de tel qu'une phrase choc pour s'attirer la sympathie de son public.

En l'espace d'une cinquantaine de minutes, il a salué maintes fois les efforts mutualisés des deux nations pour lutter contre le terrorisme et instaurer la démocratie au Proche-Orient.

Mais lorsqu'il a été question de la création d'un Etat palestinien, rien de nouveau depuis sa dernière entrevue avec le Président américain Barack Obama. Oui, Benjamin Netanyahu exhorte à la paix mais pas question toutefois de faire une croix sur certaines revendications : refus de partager Jérusalem, refus d'un retour intégral aux frontières de 1967 et obligation pour les Palestiniens de reconnaître Israël en tant qu'Etat juif.

Abbas / Nahost / Paris / Palästinenser
Pour Mahmoud Abbas, le discours de Netanyahu éloigne la paixImage : AP

Une conception de la paix vécue plutôt comme une déclaration de guerre par les Palestiniens, comme l'explique Nabil Shaath, le conseiller du président de l'Autorité Palestinienne:

« Je pense vraiment que ce n'est pas une proposition de paix. Il était plus question de guerre que de paix. Et je pense vraiment que cet homme utilise toute sorte d'injustices et d'insinuations historiques pour nous enlever notre droit sur notre terre. Il invoque le droit des Israéliens de revenir dans un pays qu'ils ont occupé il y a 4000 ans. Mais tous ces réfugiés palestiniens qui ont été chassés de leur pays il y a 60 ans, ils ne peuvent plus retourner chez eux."

Sur le fond rien n'a changé. Les protagonistes se dirigent tout droit vers le rendez-vous de l'ONU, en septembre, pour une reconnaissance symbolique d'un Etat palestinien.

Auteur : Bénédicte Biot
Edition : Marie-Ange Pioerron