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Dans deux mois, la présidentielle au Congo

Sandrine Blanchard20 janvier 2016

Dans deux mois, les électeurs de la République du Congo éliront leur président. Depuis le référendum d’octobre 2015, Denis Sassou Nguesso est autorisé à se représenter. L’opposition craint déjà des abus.

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Kongo Brazzaville Wahlen
Image : Getty Images/AFP/G. Gervais

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Denis Sassou Nguesso a de l’expérience. Le président congolais cumule désormais une trentaine d’années au pouvoir. C’est peut-être cette aptitude de « vieux routier » de la politique qui fait espérer ses partisans qu’il va rempiler en mars. Une coalition d’associations qui lui sont favorables, menée il est vrai par son fils Denis Christel Sassou Nguesso, lui demande instamment de « faire acte de candidature ». Le PCT au pouvoir n’a pas encore désigné son candidat officiel, mais il ne fait guère de doute que le chef de l’Etat sera candidat à sa propre succession, maintenant que sa majorité a remanié la constitution.

Comme gage de leur bon vouloir, les autorités ont fait adopter à l’assemblée nationale un texte de loi qui crée une nouvelle commission électorale qui, elles l’assurent, sera plus indépendante de l’exécutif que la CONEL qui la précédait. le texte doit encore être validé par le sénat. Malheureusement, nos tentatives pour demander des précisions aux autorités ou aux responsables du PCT au pouvoir sont restées vaines.

Kongo Verfassungsreferendum - Präsident Denis Sassou Nguessou
Denis Sassou Nguessou cumule une trentaine d'années au pouvoirImage : Getty Images/AFP

Du pareil au même?

CNEI ou CONEL, c’est blanc bonnet et bonnet blanc, répond Romain Bedel Soussa. Ancien conseiller du président Pascal Lissouba dans les années 1990 et candidat du CRAC, un parti d’opposition, il espère que l’Union africaine, l’Union européenne et les Nations Unies surveilleront de près le scrutin, afin de rendre les élections vraiment transparentes :

« La communauté internationale doit comprendre que la complaisance n’est pas une bonne chose. S’ils pensent que le Congo doit connaître ce que la Libye ou la Centrafrique ont connu, alors qu’ils ferment les yeux face à la folie de ce monsieur [Sassou Nguesso].De toute façon, un dictateur n’accepte jamais de partir, il faut le pousser à la sortie. »

Décision vendredi prochain

Les deux principales plateformes de l’opposition congolaise, FROCAD et IDC, ont refusé de se prononcer dans l’immédiat sur la situation dans le pays. Jusqu’à vendredi, leurs membres sont réunis pour décider de la marche à suivre. L’une de leurs revendications principales est la révision du fichier électoral, avec le concours de l’Organisation internationale de la francophonie. Certains observateurs craignent eux une explosion de violence en amont du scrutin.

Kongo Brazzaville
Le référendum d'octobre dernier a permis de changer la constitutionImage : Getty Images/AFP