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De l'eau dans le gaz entre Washington et Berlin

Carole Assignon
8 novembre 2019

Mike Pompeo, secrétaire d'Etat américain, s'apprête à assister aux cérémonies marquant le 30ème anniversaire de la chute du Mur de Berlin. Mais sa visite se déroule sur fond de tension entre Washington et Berlin.

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US-Außenminister Mike Pompeo in Deutschland
Image : AFP/Getty Images/J. Meyer

La liste des sujets qui fâchent est longue. Et il est notamment question d'argent. L'Allemagne, en tant que membre de l'Otan, est priée d'honorer sa promesse d'augmenter ses dépenses militaires.

Les pays membres de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord s'étaient en effet engagés à ce que leurs dépenses soient au moins égales à 2% de leur Produit intérieur brut (PIB).

Un objectif que Berlin peine à atteindre mais il n'est pas le seul. En 2018, seuls sept pays sur 29 respectaient cet engagement, la France n'en faisant pas plus partie que l'Allemagne.

Depuis son arrivée à la Maison Blanche, Donald Trump accuse les plus proches alliés des Etats-Unis de vivre, en matière de défense, aux crochets de Washington et de ses dépenses militaires.

Mike Pompeo en compagnie de la ministre allemande de la Défense Annegret Kramp Karrenbauer
Mike Pompeo en compagnie de la ministre allemande de la Défense Annegret Kramp KarrenbauerImage : AFP/Getty Images/H. Hanschke

L'épine du dossier nucléaire iranien

Donald Trump a choisi de se retirer de l'accord de 2015 conclu avec Téhéran. Il a aussi imposé de nouvelles sanctions à l'Iran qui, de son côté, a finalement repris ses activités d'enrichissement de l'uranium.

Une démarche intolérable pour les Etats-Unis qui ont appelé jeudi (7 novembre) la communauté internationale à prendre des mesures "sévères" pour faire pression sur Téhéran. Alors que Washington campe sur sa position, Berlin fait plutôt le choix du dialogue, comme Londres et Paris.

La discorde sur Nord Stream 2 

Nord Stream 2 est ce projet qui permet d'accroître les livraisons directes de gaz russe à l'Allemagne et au reste de l'Europe en passant par la mer Baltique et donc en contournant l'Ukraine qui est jusqu'à présent le principal point de passage. 

Pour ses détracteurs, il permettra à Moscou d'isoler un peu plus l'Ukraine et rendra l'Europe dépendante sur le plan énergétique. Ses promoteurs quant à eux soupçonnent les États-Unis de chercher à vendre leur propre gaz aux Européens. Quoi qu'il en soit l'ingérence américaine dans ce dossier irrite Berlin.

DW Französisch Carole Assignon
Carole Assignon Journaliste au programme francophone de la Deutsche Welledw_afrique