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De quoi être pessimiste

8 novembre 2011

Les éditorialistes s’intéressent toujours à la Grèce, mais aussi aux résultats des élections du week-end en Amérique centrale, des résultats qu'ils qualifient de décevants pour l’avenir de la démocratie dans la région.

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Les journaux du monde entier titrent toujours sur la crise de la detteImage : dapd

Avec son idée de référendum, Georges Papandréou a obtenu l'effet inverse de celui escompté : il n'a pas retrouvé la confiance de son gouvernement, il a au contraire précipité sa chute, commente la Frankfurter Allgemeine Zeitung. La mise en place d'un gouvernement d'union nationale n'a rien de positif. La Grèce aura encore besoin de l'aide européenne pendant plusieurs années . Elle ira d'une tranche d'aide à l'autre. Il y a une seule note d'espoir, note encore la F.A.Z. : le nouveau gouvernement grec pourra au moins compter sur une majorité au Parlement – encore faut-il que les partis au pouvoir arrivent à s'entendre.

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Die Welt souhaiterait que la Grèce quitte l'euroImage : Fotolia/arsdigital

Die Welt partage ce scepticisme, et va même plus loin : comment garder encore confiance et croire qu'Athènes va réussir à sortir de sa crise de la dette ? Il faudrait plutôt reconnaître que la seule solution est désormais la sortie de la Grèce de la zone euro – même si cela fait mal au cœur. Le quotidien craint le jeu des dominos. L'Italie est menacée – et pourquoi pas un jour l'Allemagne, peut-on lire entre les lignes de l'éditorial. Die Welt s'inquiète ouvertement des conséquences encore inconnues de cette crise de la dette sur les politiques nationales.

Mauvaise nouvelle pour la démocratie

Die tageszeitung commente de son côté les résultats des deux élections présidentielles de dimanche en Amérique centrale. Des élections dont l'autoritarisme sort vainqueur, déplore le quotidien. Au Guatemala, tout d'abord : les citoyens ont porté l'ancien général Otto Perez au pouvoir. Ce militaire est soupçonné d'avoir commis des crimes pendant la guerre civile dans les années 80. Sa place est en prison, pas dans le palais présidentiel, écrit die taz. Et puis, au Nicaragua, le président sortant Daniel Ortega a été réélu pour un second mandat, parce qu'il est le roi de la corruption, dénonce le journal. Gagne celui qui distribue le plus de pots-de-vin.

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Autocrates en Amérique centrale : Daniel Ortega au Nicaragua (haut) et Otto Perez au Guatemala (bas)Image : AP/DW

Die tageszeitung poursuit que ces deux vainqueurs sont des anciennes élites des temps troubles des années 70 en Amérique centrale. Ils n'ont rien à voir avec la démocratie, ils empêchent plutôt l'éclosion des sociétés civiles. Aujourd'hui, pauvreté, corruption, impunité, violence sont le quotidien du Guatemala et du Nicaragua. Et les partis de gauche ont aussi leur part de responsabilité, parce qu'ils ont brillé par leur absence ces 20 dernières années.

Auteur : Cécile Leclerc
Edition : Konstanze von Kotze