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Denis Sassou N’Guesso toujours contesté

Arsène Severin
20 mars 2017

Le 20 mars 2016, Denis Sassou-Nguesso rempilait pour un nouveau mandat à la tête du Congo-Brazzaville. Un an plus tard, le Pool est toujours dans la tourmente

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Image : DW/A. Severin

Denis Sassou N’Guesso toujours contesté

Les opposants continuent de contester l’élection de Denis Sassou N’Guesso, dont la victoire avait été annoncée sur fond de crise sécuritaire. Une année après cette élection, le département du Pool vit toujours dans la tourmente. 

La proclamation des résultats de cette élection présidentielle a eu lieu sous une vive tension qui a jeté de nouveau le Pool dans l’instabilité. Des villages entiers sont vidés de leurs habitants, à la suite des bombardements par hélicoptères en chasse contre les miliciens ninjas. Une année après ce scrutin, les populations du Pool ne sont pas toujours sorties de cette auberge. Selon Gaspard Meinantima, responsable d’une ONG locale (CUDHOC), beaucoup de déplacés du Pool arrivent dans les familles d’accueil à Brazzaville "à l’allure où nous les enregistrons, ils pourront atteindre 2.000 individus qui vivent dans la misère. On s’étonne du silence des autorités qui ont refusé d’ouvrir les sites", indique-t-il, appelant les pouvoirs publics à assister ces déplacés.

Un responsable désigné

Le gouvernement avait déjà désigné dès les premiers instants de cette attaque l’instigateur. Un mandat d’arrêt est lancé contre le chef des ninjas, le pasteur Ntumi, accusé de poser des actes terroristes à Brazzaville et dans le Pool, depuis la proclamation des résultats "C’est Ntumi qui est responsable de tout ça. Nos sœurs et nos frères, entassés dans les hameaux à Kinkala et partout, vivent une situation difficile à cause de Ntumi et ses miliciens", a reprécisé le ministre de la Justice Pierre Mabiala, au cours d’un échange "sans tabou" avec les ONG des droits de l’homme.

Mais l’OCDH, une ONG locale appelle depuis des mois les autorités à donner l’accès aux ONG afin d’enquêter sur le Pool. Pour le directeur exécutif de cette ONG, seule cette étude permettra de savoir "ce qui se passe réellement dans le Pool et sans langue de bois". Une année après la présidentielle du 20 mars, la classe politique reste durement éprouvée et divisée. Et pourtant c’est dans ce contexte que se préparent cette année, les élections législatives.