Dernières heures à la Présidence pour Rousseff

Les réactions sont multiples et variées au Brésil, à l'heure où le Sénat se prononce à travers un vote, sur la destitution de la présidente Dilma Rousseff, dont la gouvernance est sévèrement critiquée. Elle est accusée d'avoir maquillé les comptes publics. Mais ses partisans dénoncent un coup d'état institutionnel.

"Nous n'acceptons pas un gouvernement illégitime"

Première femme élue présidente du Brésil en 2010, Dilma Rousseff, 68 ans, doit s'exprimer vers 10H00, heure locale, avant de quitter le palais du Planalto et prendre un bain de foule avec ses partisans, selon le service de communication du Parti Travailliste interrogé par l'AFP. Le parti a convoqué élus et militants, devant le siège de la présidence sous le mot d'ordre "Nous n'acceptons pas un gouvernement illégitime". Rousseff devait gagner ensuite sa résidence de l'Alvorada, où elle continuera de vivre avec sa mère pendant la durée du procès. Le futur président en exercice et actuel vice-président, Michel Temer, 75 ans, s'adressera à la nation plus tard, depuis la présidence, selon le site d'information UOL. Il devrait rester à ce poste jusqu'à la fin du mandat en 2018.

Pendant ce temps, à Sao Paulo comme à Rio de Janeiro, de nombreux Brésiliens pour et contre la destitution de Rousseff sont sortis dans la rue. Des échauffourées avec la police sont aussi signalées. Ecoutez quelques uns des manifestants, en cliquant sur l'image ci-dessus.