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Dernières heures d'attente au Gabon?

Wilfried Obangome23 septembre 2016

La Cour constitutionnelle a entendu hier soir les avocats des camps Bongo et Ping, et à l'issue de cette audition, l'affaire a été mise en délibéré. Jusqu'à quand?

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Gabun, Libreville, Luftbild Straßen, Gebäude
Image : DW/C.-M. Kostmann

Pour cette audience publique du contentieux postélectoral, trois recours étaient examinés par la Cour constitutionnelle, au nombre desquels celui de Jean Ping, arrivé second le 27 août, selon les résultats provisoires.

Plaidoyers des parties

Gabun Opposition Jean Ping Pressekonferenz
Jean Ping a déposé le recours devant la Cour constitutionnelleImage : Getty Images/AFP/S. Jordan

Après avoir écouté près d’une heure durant l’analyse du juge rapporteur, doyen des neuf juges constitutionnels, la présidente de la Cour a donné en premier la parole à l’avocat de Jean Ping, Maitre Bantsantsa Jean-Rémi: "Jusqu’à ce jour, nous attendons les 297 PV, procès-verbaux de la partie adverse, les 297 PV de la province du Haut-Ogooué, nous ne les avons jamais vus. Où est le contradictoire là-dedans? Donc, je pense que cette analyse n’est pas suffisante, à mon avis, et qu'il y a des choses qui ont été dites, je ne sais pas à quel dessein, mais cette analyse ne me paraît pas être conforme à la réalité".

Prenant la parole à son tour, Maitre Francis Nkea, l’avocat de la défense, a plaidé pour l’examen des procès-verbaux dans tout le pays, bureau de vote par bureau de vote, et pas seulement ceux du Haut-Ogooué comme demandé par le camp Jean Ping: "La circonscription électorale en matière présidentielle, elle est unique. Il n’y a pas un Droit pour le Haut-Ogooué et un autre Droit électoral pour les autres provinces. Donc Madame le président, j’estime que, si vous devez revoir toutes les impunités qu’a connu cette élection, vous devez utiliser un seul droit pour tous les procès-verbaux".

Frankreich Protest von Exilanten gegen Wahl Gabun
Des manifestants gabonais, à ParisImage : Getty Images/AFP/T. Samson

À quand la décision?

Aux conseils des deux parties, le greffier devait communiquer "l'heure et le jour du vidé du délibéré, (...) en principe, la décision pourrait être rendue à l’audience du 23 septembre", a déclaré Marie-Madeleine Mbourantsuo, présidente de la Cour constitutionnelle. Quel que soit le sens de la décision, les observateurs craignent des violences, des partisans de l'un ou l'autre des deux camps – Bongo, le président sortant, où Ping, candidat - pour l'instant - déçu de la présidentielle. Plus de circulation, hier devant le Palais présidentiel de Libreville, surveillé par la Garde présidentielle. Et nombreux habitants de la capitale se sont approvisionnés, en prévision d'un week-end agité.

Vous pouvez écouter la version audio de ce reportage en cliquant sur le lien.