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Des accords et des promesses pour Tshisekedi en Belgique

18 septembre 2019

À Bruxelles, des accords de normalisation des relations bilatérales entre la RDC et la Belgique ont été signés. Devant les hommes d’affaires dans la capitale belge, le président congolais a promis le changement.

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Belgien Felix Tshisekedi zu Gast beim König Philippe
Image : picture-alliance/dpa/BELGA/D. Waem

"Les marges de manœuvre de Tshisekedi sont très étroites" (Bob Kabamba)

En arrivant en Belgique, Félix Tshisekedi savait qu’il était sur un terrain pas totalement conquis  et qu’il avait beaucoup à prouver pour convaincre l’ex-puissance coloniale et partenaire traditionnel.

Un des sujets souvent revenu lors des discussions est la lutte contre corruption. Selon Bob Kabamba, professeur des sciences politiques à Liège en Belgique, cette urgence passe par des réformes difficiles à tenir dans l’immédiat :

"Il a été question de corruption. Il est indispensable qu’il puisse y avoir un assainissement de ce côté-là, ce qui veut dire qu’il y ait des lois qui soient adoptées, qu’il y ait aussi des mesures concrètes sur le terrain. Cela ne se fait pas en un jour ou en deux jours, mais en plusieurs mois ou en plusieurs années".

Des promesses difficiles à tenir

À Bruxelles, des traités d’accords symboliques ont été signés pour la reprise et le renforcement de la coopération entre la RDC et la Belgique. Le président congolais a également rencontré des hommes d’affaires belges.

Félix Tshisekedi en compagnie de Charles Michel
Félix Tshisekedi en compagnie de Charles MichelImage : picture-alliance/dpa/BELGA/D. Lebrun

Devant ces derniers, Félix Tshisekedi a promis le changement. Sur ce point aussi, pour Bob Kabamba, les marges de manœuvre du président sont limitées :

"Ces changements nécessitent qu’il puisse y avoir un espèce d’accord au niveau du gouvernement. Cela veut dire : un accord avec son partenaire du FCC qui a une autre vision tournée vers l’Asie plutôt que vers l’Europe. Il va devoir composer avec son partenaire pour avoir les mêmes objectifs. Tout cela fait que les marges de manœuvre de Tshisekedi sont très étroites".

L’équation avec le FCC

Le FCC, c’est le Front commun pour le Congo, la coalition de l’ancien président Joseph Kabila, majoritaire au parlement.

Il a la volonté et la capacité, rétorque la journaliste belge Colette Braeckman. Elle accorde le bénéfice du doute au président Felix Tshisekedi.

"On a bien vu que dans la composition du gouvernement, il y a des personnalités proposées par le FCC qui n’étaient pas acceptables pour cause de moralité ou de sanctions internationales, il a posé son véto, et elles n’y sont pas. Il a déjà réussi à écarter plusieurs personnes. Ce n’est pas un homme d’affrontement direct qui tape du poing sur la table mais il va grignoter sa part de liberté et son champs de manœuvre".  

Ce mercredi à Anvers, le président Felix Tshisekedi a rencontré des représentants de l'industrie diamantaire. Un secteur qui est très actif en RDC.

A la fin de la visite présidentielle, la reprise du versement direct au gouvernement congolais des fonds de la coopération gelés par Bruxelles début 2018 devrait également être annoncée.