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Musique

Des artistes africains unis contre le franc CFA

Noël Tadégnon
21 juin 2018

"7 minutes contre le CFA", c’est le titre de la chanson lancée ce mercredi 20 juin à Dakar pour dénoncer la "monnaie aux relents coloniaux."

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Westafrika CFA-Franc BEAC
Image : Getty Images/AFP/I. Sanogo

Des artistes africains unis contre le franc CFA

Ils sont dix artistes venant de sept pays différents à s’être réunis autour d’un même combat. Pour eux, l’Afrique doit abandonner le franc CFA.  Ils sont rappeurs, chanteurs ou slammeurs de plusieurs nationalités à exiger  la souveraineté économique des pays francophones d’Afrique de l’Ouest où sévit le Franc CFA, une monnaie de la servitude à la France selon eux. Chacun se lâche en wolof, bambara, anglais ou français.

L’artiste togolais Elom 20ce participe aussi à ce projet initié par Amoul Bayi Records, label basé à Dakar (Sénégal). "On a décidé de faire cette chanson contre le franc CFA parce qu’on veut démocratiser le sujet. Le CFA  a été une question  qui a été laissée aux élites, aux économistes. On s’est dit qu’il serait intéressant de démocratiser le débat." 

Ces artistes sont determinés, "le FCFA doit mourir", et ils célèbrent "ses funérailles."  Il veulent stopper "la monnaie de singe" et "passer à autre chose."

La position de ces artistes n’est pas partagée

Pour l’économiste togolais Thomas Koumou, président de l’association Veille économique cette chanson  n’apportera aucun changement à la situation du francs CFA. "A l’heure actuelle, nous estimons que c’est une monnaie qui nous garantie une certaine sécurité vis à vis des chocs structurels notamment les chocs exogènes pour pouvoir compétir et assurer notre commerce international vis à vis d’un monde de plus en plus globalisé", affirme l’économiste.

Il estime que les pays africains de la zone franc ne sont pas prêts à avoir leur propre monnaie. "Les pays africains ne sont pas prets pour prendre le risque de nous désarrimer de l’Euro." 

Pour l’économiste togolais Thomas Koumou ce serait "préjudiciable" et même "suicidaire" pour l'économie africaine.