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Des civils toujours martyrs dans l'est de la RDC

23 août 2010

En République démocratique du Congo, dans le Nord Kivu, les forces vives tirent la sonnette d'alarme face à la recrudescence des cas d’assassinats, d’enlèvement et de pillages sur les civils.

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Camp de réfugiés près de GomaImage : picture-alliance / dpa

Dans un document publié sous le couvert de la coordination territoriale de la société civile de la région de Béni, elles dénoncent les exactions qu’entrainent la ‘’traque’’ des rebelles ougandais de la Nalu-ADF par les Forces armées régulières congolaises, les FARDC. En juillet et août, 50 personnes ont été enlevées ou sont portées disparues.

Les cas d’enlèvements et d’assassinats sont attribués aux éléments rebelles de l’ADF-Nalu, la force armée nationale pour la libération de l’Ouganda, des hommes qui étaient sous le commandement de l’ancien dictateur ougandais Idi Amin Dada. Les Forces loyalistes de la République démocratique du Congo, les FARDC sont aussi pointées du doigt. Les forces vives leur attribuent les pillages quasi permanents des civils. Omar Kavota, président de la Société civile, territoire de Béni.

"Ces exactions qui sont perpétrées par l'armée régulière sont la conséquence logique d'une certaine impunité, et d'un manque d'encadrement. Les FARDC qui se livrent à des actes de pillage vendent ensuite leur butin. Nous avons recommandé au gouvernement congolais qu'ils soient pris en charge financièrement. Nous avons également demandé que les militaires qui se livrent à des exactions de tout genre repondent de leurs actes devant la justice."

Kongo Goma Kämpfe Frau flieht
Femme fuyant les violences dans l'est de la RDCImage : AP

Des recommandations sont émises à l’endroit de l’opinion internationale et aux autorités congolaises, notamment au président de la République. Parmi ces recommandations, figure l'exigence d'enquêtes sérieuses et mixtes afin que les éléments de l’armée congolaise, impliqués dans les actes soient punis. Omar Kavota.

"Nous avons établi des responsabilités. Des rebelles sont impliqués dans certaines exactions mais d'autres actes sont commis par des militaires. Pour la crédibilité des enquêtes il faut que les forces vives soient impliquées dans ces enquêtes."

L’insécurité qui règne dans le Nord Kivu a provoqué le déplacement de milliers de personnes sans aucune prise en charge humanitaire, soulignent les Forces vives congolaises.

Auteur: Louis Deubalbet
Edition: Marie-Ange Pioerron