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Des dirigeants et des problèmes

16 mai 2012

La première rencontre entre Angela Merkel et François Hollande est à la Une des journaux. Les quotidiens allemands se penchent par ailleurs sur la crise politique en Grèce.

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Francois Hollande et Angela MerkelImage : dapd

Passation de pouvoir à l'Elysée, avion pour Berlin, rencontre avec la chancelière allemande, prochains jours aux Etats-Unis pour parler économie mondiale et stratégie militaire. Pour ses premieres heures à la tête de la France, François Hollande a droit au cours intensif sur les grands problèmes de la planète - un cours pour homme politique n'ayant encore jamais eu de responsabilité gouvernementale, écrit la Frankfurter Allgemeine Zeitung. La nomination d'un ancien professeur d'allemand, Jean-Marc Ayraut, au poste de Premier ministre est de bon augure. L'avenir dira si c'est aussi un choix judicieux, en particulier pour régler la crise de la zone euro. Ce qui est certain, c'est que la chancelière, le président et leurs collaborateurs devront trouver des compromis. Un bras de fer entre Berlin et Paris conduirait la zone euro au bord du gouffre. Un avis que partage la Süddeutsche Zeitung : une fois installé dans le club des puissants, François Hollande deviendra assurément un spécialiste du consensus. Mais, il serait bon qu'il conserve une étincelle de cette passion qui l'a porté au pouvoir. Lorsque l'Europe et ses institutions seront suffisamment fortes, elles en auront besoin.

Tragédie grecque, acte II

Alexis Tsipras
Alexis Tsipras, chef de la Coalition donnée favorite pour le prochain sélectionImage : Reuters

La Süddeutsche Zeitung se montre critique à l'égard de la coalition de la Gauche radicale qui fait figure de favorite pour le prochain scrutin, prévu en juin. Si elle parvient au pouvoir, il faut espérer qu'elle arrête de faire comme si la crise économique n'existait pas. La formation Syriza n'est pas un parti radical, c'est un parti populiste qui promet au peuple ce qu'il aimerait avoir, c'est-à-dire : un retour à la Grèce d'hier. Elle prétend pouvoir à la fois refuser les mesures de rigueur imposées par le Fonds monétaire international et la Banque mondial tout en restant dans la zone euro. La réalité lui démontrera le contraire suffisamment tôt, estime la Süddeutsche. D'ici là, la coalition doit passer du stade de mouvement de protestation à celui de parti politique crédible et ce, en un temps record.

Pour die tageszeitung, la victoire du chef de la gauche radicale, Alexis Tsipras, pourrait au contraire représenter une chance énorme pour la Grèce. Il est jeune, il représente une nouvelle génération politique, celle dont le pays a tant besoin. Et pour le quotidien, le fait qu'il fasse des promesses impossibles à tenir n'est pas non plus un obstacle. Il aura plus de chance, une fois au pouvoir, de faire passer des réformes. Pour l'Union européenne, garder la Grèce dans la zone euro ne sera pas gratuit. Mais au moins, si Alexis Tsipras est élu, elle aura enfin affaire à un partenaire digne de foi.

Auteur : Konstanze von Kotze
Edition : Cécile Leclerc